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REPRISE DU TRANSPORT ET INDÉMNITÉS COVID-19 : Les taxieurs « en ont ras-le-bol d’attendre ! »

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La Coordination des chauffeurs de taxi de la wilaya d’Alger lance un appel au Gouvernement afin que soient mises rapidement en place des mesures et mécanismes pour sauver leur activité, notamment le transport inter-wilayas en arrêt depuis près de 10 mois.

La dernière sortie médiatique du ministre des Transports, Lazhar Hani, à laissé les taxieurs et transporteurs de voyageurs inter-wilayas sur leur faim. Ses déclarations, tenues la semaine dernière, et selon lesquelles son département n’a pris pour le moment aucune décision pour la reprise de ce mode de transport, a accentué les inquiétudes des opérateurs et travailleurs de ce secteur, touchés de plein fouet par l’épidémie de coronavirus. Ils lancent un appel au gouvernement pour que des mesures de soutien et de sauvegarde des emplois soient rapidement appliquées, se plaignant aussi que nombre d’entre eux n’ont pas encore bénéficié des indemnités décidées par l’État à leur encontre.
« Les chauffeurs de taxi souffrent en silence. Pourquoi cette marginalisation ? N’ont-ils pas des familles à nourrir ? Des charges à s’en acquitter (loyers, gaz, électricité, eau, fournitures scolaires, …)? », s’indigne Sid Ali Aït L’hocine, membre de bureau de la CCTWA, sollicitant les Pouvoirs publics à accorder plus d’attention à cette catégorie de travailleurs. À l’adresse du ministre des Transport, le représentant syndical dira que malgré l’instruction des autorités de suspendre le transport des voyageurs inter-wilayas en raison des mesures d’hygiène contre le Covid-19, ce dernier n’a pas arrêter de travailler, mais seulement « s’est passé d’une manière d’exercice légale à une manière illégale, et ce au su et au vu de tout le monde ». « Monsieur le ministre, dans cette manière illégale dans laquelle exercent les transporteurs clandestins, vous ne pouvez ni la contrôler, encore moins d’y appliquer, un protocole sanitaire », fait-il remarqué. Aït Lhocine affirme que cette situation a laissé champ libre aux applications VTC et les transporteurs clandestins pour y gagner de l’argent et augmenter leurs revenus, au dépend des taxieurs et autres transporteurs activant légalement. Selon la CCTWA, il n’y a aucune différence entre le transport aérien interne (dont la reprise est annoncée récemment) et le transport des taxis inter-wilayas (toujours suspendu), ni entre ce dernier et le transport urbain public et privé des voyageurs. interpellant le ministre des Transports, la CCTWA dit « qu’avec cette manière non-étudiée, vous êtes en train d’encourager le travail parallèle et informel, dont les moyens de transports ne sont pas sûrs pour les citoyens algériens, absence de contrôle et impossibilité de toute application d’un protocole sanitaire, cela en plus du fait qu’il est impossible aussi de réglementer les tarifications appliquées par ces clandestins ».
Et de terminer : « Monsieur le ministre, on en a ras-le-bol d’attendre ; les indemnités n’arrivent pas avec beaucoup de dossiers non traités, la majorité des chauffeurs de taxi sont exclus de bénéficier des indemnités dans la plupart des wilayas, aucune mesure sur les charges qui s’accumulent sur cette catégorie (licence d’exploitation, impôts, sécurité sociale). Jusqu’à quand? Nous sommes des citoyens algériens et étions toujours au service de ce pays ».
Hamid Mecheri

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