Tradition instaurée dans les locaux du palais d’El-Mouradia depuis qu’il élu à la tête de l’État, Abdelmadjid Tebboune a tenu, jeudi, sa troisième rencontre avec les médias nationaux. Au cours de ce face-à-face auquel il nous habitue désormais, le Président a abordé, en large et travers, au moins quatre grandes questions, dont un communiqué de la présidence de la République cite les axes essentiels.
La parade l’Etat, autrement la réponse socioéconomique donnée face à la pandémie du Covid-19, avec comme corolaire la reprise ou non de l’école, l’avant-projet de LFC-2020 et la chute des prix du pétrole, notamment. Quoique tous ces sujets soient liés les uns aux autres, en cette conjoncture pandémique, le président Tebboune a répondu à une question si importante qu’elle soulève le débat. Il s’agit notamment des appréhensions quant au rapport entre la reprise de l’activité commerciale et la hausse du nombre des cas de Covid-19. Toujours optimiste et le langage affranchi de tout air défaitiste, le chef de l’État n’écarte pas la possibilité d’aller vers un confinement total, plus rigoureux, si l’évolution de la pandémie l’imposait. Les Algériens, effet, se demandent pourquoi, par exemple, le nombre des cas confirmés a atteint, jeudi, 199, soit quelques jours après l’autorisation d’ouverture des activités commerciales.
L’autre question, qui n’est pas non plus des moindres, et pour laquelle le président Tebboune a donné une réponse tranchante concerne la reprise ou non de l’école, avec comme conséquence l’organisation des examens du baccalauréat ou leur report à septembre. Conscient qu’il s’agit de la préoccupation première de la famille de l’Éducation, le chef de l’État écarte d’emblée toute idée allant dans le sens de décréter une année blanche pour les élèves scolarisés. Il n’y aura pas non plus une annulation du bac, affirme, garant, le Président, une question sur laquelle il a eu le dernier mot. Preuve en est au maintien de l’année scolaire pour tous les paliers de l’éducation, l’élaboration à venir d’un calendrier des examens suivant l’évolution de la pandémie dans notre pays.
Farid Guellil