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Réhabilitation du ksar d’El-Menea (Ghardaïa) : Ouverture prochaine d’une antenne de l’ONGBC

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Une antenne de l’Office national de gestion des biens culturels (ONGBC) sera ouverte «incessamment» à El-Menea pour prendre en charge l’ancien ksar et la préservation contre la dégradation et la décrépitude de ce site culturel classé patrimoine national, a-t-on appris, lundi, des services de la wilaya de Ghardaïa.

Une équipe pluridisciplinaires de l’ONGBC, du Centre national de la recherche archéologique et d’un directeur central du ministère de la Culture ont été dépêchés sur instruction de la ministre de la Culture et des Arts à El-Menea pour concrétiser l’ouverture d’une antenne de l’ONGBC, décidée lors de sa visite dans la région en janvier dernier. L’équipe entamera également sur les lieux avec les autorités locales l’identification et le diagnostic des dysfonctionnements à l’origine de la dégradation de ce ksar classé patrimoine nationale depuis 1995, la délimitation avec précision de l’espace réel du ksar avec des propositions concrètes élaborées selon une stratégie participative avec la société civile, afin de sauvegarder le ksar et réhabiliter son patrimoine, a précisé le chargé de la culture à Ghardaïa, Mohamed Alouani. Pour faire face à la décrépitude et à l’état de précarité très avancé que connait cette cité forteresse, le ksar d’El-Menea, une étude technique de confortement et de restauration a été lancée et achevée en 2017, avant d’être gelée pour problème de financement, a-t-il ajouté. La restauration et la revitalisation de ce patrimoine architectural, culturel et historique permet de l’intégrer dans la dynamique de développement que connaît la région d’El-Menea, de promouvoir ses potentialités matérielles et immatérielles et d’encourager l’investissement touristique créateur de richesse et d’emplois, a estimé le même responsable. Le vieux ksar d’El-Menea et ses superbes bâtisses en terre sèche et en pisé, témoignage d’une civilisation riche et des traditions séculaires, connaissent un processus de dégradation très avancé affectant son cadre architectural mettant, par-là, en péril ses valeurs et sa beauté, signale-t-on au secteur de la Culture. Pour la sauvetage de ce patrimoine de construction traditionnelle et de l’art de construire, selon les techniques ancestrales, l’étude a préconisé en premier lieu la restauration et le confortement du palais de la princesse M’barka Bent El-Khass, la mosquée de 100 m2 qui s’est effondrée il y a quelques années, les remparts, quelques habitations et le chemin d’accès au sommet du ksar, ainsi que sa tour de surveillance.

Une citadelle riche par son histoire et la splendeur des paysages l’entourant
Perché sur les hauts sommets arides et escarpés, mais superbes, à la limite de démarcation entre le grand Erg oriental et le grand Erg occidental, le vieux ksar d’El-Menea est une citadelle riche, aussi bien par son histoire et ses traditions que par la splendeur des paysages naturels qui l’entourent. Surplombant de plus de 70 mètres l’oasis d’El-Menea enserrée dans un méandre de la RN-1, le vieux ksar d’El-Menea a été édifié au 4ème siècle et offre depuis ses remparts des panoramas spectaculaires d’une rare beauté. Devenu le premier site culturel et touristique de la région, ce ksar, avec son architecture et ses maisonnettes traditionnelles construites sur un rocher épousant admirablement la nature rocailleuses, constitue une attraction et un endroit idéal pour les touristes et autres visiteurs de la région. Il constitue une configuration urbaine séculaire qui témoigne d’une civilisation citadine raffinée avec ses habitations étroites marquées par une architecture simple, truffée de niches et d’étagères ainsi que de petites ouvertures pour l’éclairage et l’aération. Sa configuration s’articule autour de la mosquée, point focal autour duquel gravite une spirale descendantes d’habitations avec un puits collectif et des sites de stockage de denrées alimentaires creusés à même la roche calcaire et qui sont une curiosité pour les nombreux touristes. Ce patrimoine se dégrade de jour en jour à cause des vicissitudes du temps, de la cruauté des intempéries, et de la précarité des habitants. Autant de facteurs qui entachent le passé prestigieux de cette cité impériale jadis accueillante. Pour cela, la population d’El-Menea ont appelé, lors de la visite de la ministre de la Culture dans la région, à la sauvegarde de ce site culturel (mémoire de la région) et à une intervention afin de juguler la détérioration des constructions, restaurer les cloisons, rebâtir les ruines, et valoriser ce patrimoine. La concrétisation de la réhabilitation du vieux ksar d’El-Menea s’inscrit dans une stratégie de valorisation de cet espace patrimonial authentique, afin d’amorcer une réelle dynamique locale basée sur la promotion des secteurs du tourisme et de l’artisanat, selon les services du secteur.

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