L’Union européenne (UE) a appelé les Etats-Unis à «reconsidérer» leur refus d’octroyer des visas aux responsables palestiniens qui prévoient d’assister en septembre à l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
S’exprimait à Copenhague après une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 Etats membres de l’Union, la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas a déclaré, «nous demandons tous instamment que cette décision soit reconsidérée, compte tenu du droit international». En effet, Washington a annoncé cette décision vendredi soir, à quelques semaines de l’Assemblée générale de l’ONU. La Palestine a exprimé vendredi «des regrets et un étonnement profonds après la décision des Etats-Unis de ne pas accorder de visas à la délégation palestinienne pour la prochaine Assemblée générale des Nations unies». Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, la présidence palestinienne a souligné que «cette décision est clairement en contradiction avec le droit international et l’Accord sur les sièges des Nations unies, d’autant plus que l’Etat de Palestine est un membre observateur des Nations unies». La présidence palestinienne a exhorté l’administration américaine à «reconsidérer et à annuler sa décision», et réaffirmé «le plein engagement de la Palestine envers le droit international, les résolutions des Nations unies et les obligations envers la paix», a noté Wafa.
La réunion des MAE européens finit en coup de poisson
Par ailleurs, les 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne réunis samedi à Copenhague pour le lancement de la présidence danoise du Conseil des ministres de l’UE ont échoué à adopter une position commune visant l’adoption de sanctions contre l’entité sioniste pour l’obliger à arrêter sa guerre génocidaire à Ghaza. Les dirigeants du bloc européen sur fond de leur soutien inconditionnel à leur allié, l’entité sioniste n’ont pas été sur la même longueur d’onde de leurs peuples respectifs, mobilisés depuis plus d’une année, dans les rues pour exiger la fin du génocide des Palestiniens par l’occupant israélien et le respect des droits légitimes du peuple palestinien à vivre libre et indépendant. Les MAE européens ont été sur cette posture, depuis le début de la guerre génocidaire contre Ghaza, 7 octobre 2023, à ce jour, et l’échec de leur sommet intervient au lendemain du 22 août dernier, jour ou l’Onu a décrété une «situation humanitaire catastrophique à Ghaza et l’état de famine».
La Malaisie plaide pour la participation effective et constructive de tous les membres et observateurs de l’ONU
La Malaisie a exprimé sa vive inquiétude face aux mesures empêchant la délégation palestinienne de participer à la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, appelant à la reconsidération de cette décision. Dans un communiqué relayé par l’agence palestinienne de presse, Wafa, le ministère malaisien des Affaires étrangères a appelé à «l’annulation de ces restrictions», rappelant «l’importance de la diplomatie multilatérale et la nécessité d’assurer la participation effective et constructive de tous les membres et observateurs de l’ONU, conformément à l’Accord de siège, à la Charte des Nations unies et aux résolutions pertinentes». Le MAE malaisien a rappelé que «le droit international, notamment la Charte de l’ONU, garantit aux Palestiniens le droit inaliénable à l’autodétermination», réaffirmé par de nombreuses résolutions onusiennes, et a insisté sur «la nécessité de protéger ce droit fondamental ainsi que le droit à la justice par le biais des mécanismes internationaux». La Malaisie a réitéré à l’occasion, son soutien indéfectible au peuple palestinien dans sa lutte pour l’indépendance, exhortant la communauté internationale à défendre justice, égalité et dignité, afin de permettre la paix, la liberté et l’établissement d’un Etat palestinien souverain. Vendredi, le département d’État américain a annoncé dans un communiqué qu’«il rejetait et révoquait les visas des membres de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de la présidence palestinienne avant la prochaine Assemblée générale des Nations unies». Prévue pour septembre, la 80e Assemblée générale des Nations unies devrait voir un soutien international croissant pour la reconnaissance officielle de l’État de Palestine.
L. Zeggane