Partant de la réduction de la durée de cet examen à la prise en compte de l’évaluation continue pour les élèves de deuxième AS, et la révision des coefficients des matières, le dossier de réforme du Baccalauréat a été soumis au gouvernement par le ministère de l’Éducation nationale, a laissé entendre le secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura. L’application de cette réforme devait se faire lors du BAC session 2020.
Lors d’une rencontre ayant regroupé des responsables du ministère et des syndicats du secteur de l’Éducation organisée dimanche dernier, la question de la reforme du Baccalauréat était à l’ordre du jour. Contacté à ce propos, le représentant du Syndicat national des travailleurs de l’Éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a fait savoir que « constatation faite », il semble que le dossier de réforme de cet examen national a été remis sur la table du gouvernement et ce pour la troisième fois. Selon notre interlocuteur, cette réunion d’information préside par Farid Benramdhane, conseiller auprès du ministère, avait permis de mettre à jour les principales propositions consensuelles retenues dans le dossier de réforme du Baccalauréat. Il s’agit en premier lieu de la prise en compte de l’évaluation continue pour les élèves des classes de deuxième année secondaire.
Ce qui veut dire, a expliqué Amoura, que les notes des élèves dans les matières essentielles et secondaires (selon les filières) seront prises en considération lors du BAC. Une fois en terminale (3éme année secondaire), a-t-il poursuivi, les candidats devront être examinés le jour du baccalauréat seulement sur les matières essentielles toujours selon leurs filières. Il faut noter, dans ce cadre, que toutes les notes, à travers la numérisation, sont désormais soumises au ministère de l’èducation dans sa base de données. La tutelle a un droit de regard et de suivi du niveau de l’élève jusqu’en terminal.
L’objectif étant de démasquer les dépassements et le recours au gonflement des notes par certains enseignants, a souligné le SG du SATEF. Il a relevé en outre que la prise en compte de l’évaluation du contrôle continu induira la réduction de la durée de cet examen de cinq à deux jours et demi pour les filaires littéraires, et trois jours et demi pour les autres branches. Il dira, à ce propos, que 5 jours d’examen avaient toujours été jugés longs et source de stress pour les candidats.
« Ça fatigue également les surveillants et tout le personnel chargé d’assurer la sécurité », a-t-il ajouté. Parmi les choses qui ont été également révisées, a poursuivi notre interlocuteur, il y a les coefficients des matières. S’agissant de l’application de toutes ces réformes, Amoura a fait savoir que ce n’est pas programmé pour l’année 2019. « Il faut attendre 2020 pour prendre en compte l’évaluation continu des élèves qui accèdent cette année en 2éme année secondaire ».
Ania Nait Chalal