La Confédération africaine de football (CAF) a décidé de modifier le format de la Coupe d’Afrique des nations féminine. Dès l’édition 2026 au Maroc, la compétition passera de 12 à 16 équipes. Une décision qui intervient alors même que les qualifications étaient déjà terminées, entraînant ainsi le repêchage de quatre sélections, dont le Cameroun, pourtant éliminé sportivement par l’Algérie.
Le comité exécutif de la CAF a officialisé, mercredi, l’élargissement du plateau de la CAN féminine. Cette réforme, présentée comme stratégique pour renforcer la compétitivité du football féminin en Afrique, s’appliquera dès la prochaine édition programmée du 17 mars au 3 avril 2026 au Maroc. Le passage de 12 à 16 participants constitue une évolution majeure, d’autant plus que les éliminatoires étaient déjà clôturées. Ce changement de dernière minute rebat les cartes pour les équipes concernées. En effet, afin de compléter la liste des qualifiés, la CAF a annoncé que les quatre sélections les mieux classées au dernier classement FIFA parmi celles éliminées au dernier tour seraient repêchées. Ainsi, le Cameroun (66e mondial), la Côte d’Ivoire (71e), le Mali (79e) et l’Égypte (95e) ont été repêchés. Parmi elles, les Lionnes Indomptables retrouvent la compétition après avoir été sorties par l’Algérie (3-1 en cumulé) fin octobre. Un retournement de situation qui souligne les enjeux sportifs et politiques entourant la discipline.
Un enjeu mondial
Cette édition de la CAN aura une dimension encore plus importante puisqu’elle qualifie directement pour la Coupe du monde 2027 au Brésil. Les quatre demi-finalistes obtiendront leurs billets pour le Mondial, tandis que deux autres sélections passeront par les barrages intercontinentaux. L’objectif se révèle donc double : marquer l’histoire continentale et intégrer l’élite mondiale.
Les Algériennes, de leur côté, aborderont cette compétition avec ambition. Après avoir atteint pour la première fois les quarts de finale lors de l’édition précédente, les joueuses de Farid Benstiti participeront à leur septième CAN. Leur qualification acquise « à la régulière » renforce une dynamique positive, dans un contexte où le football féminin national continue de se structurer. La présence du Nigeria, dix fois champion d’Afrique et champion en titre, rappelle toutefois que la concurrence restera rude. Reste à savoir si cet élargissement apportera un réel progrès sportif ou s’il restera perçu comme une décision de circonstance.
M. A. T.










































