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REDEVENIR LEADER DU MARCHÉ NATIONAL : Les ambitions du Groupe pharmaceutique Saïdal

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L’Algérie est devenue pays producteur et exportateur d’un vaccin anti-Covid. Cette performance a été réalisée grâce au groupe public Saïdal qui, avec l’accompagnement du ministère de l’Industrie pharmaceutique et de l’Agence nationale du médicament, a produit le Corona Vac, dans son unité de Constantine, et s’apprête à le commercialiser sur le marché national et à l’exporter. C’est confirmé par Mme Fatoum Akacem, présidente-directrice générale du Groupe pharmaceutique public Saidal, qui en a parlé, hier matin, dans l’émission « Invité de la rédaction», sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale. Elle a rappelé que le premier flacon du CoronoVac est sorti le 29 septembre 2021. Il a fallu ensuite passer par des lots de stabilité qui sont désormais validés.
La décision d’enregistrement a été délivrée par l’Agence nationale du médicament, le 30 décembre 2021, ce qui équivaut à une autorisation à la commercialisation, a expliqué Mme Fatoum Akacem. Après les trois lots de stabilité, le Groupe Saidal détient dans ses stocks près de deux millions de doses. Concernant l’exportation, elle fait savoir que certains pays exigent l’accréditation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette procédure est en cours et les échanges ont bien avancé ; le Groupe est prêt à 90% et attend l’expert OMS pour avoir l’accréditation de cette organisation. L’exportation sera alors envisagée vers les pays africains. Pour les pays de l’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, le Groupe Saïdal se concertera avec le partenaire chinois, et pour les pays de la sous-région, il exportera le vaccin seul. Elle précise que le contrat avec le partenaire chinois permet d’arriver jusqu’à 96 millions de doses par an. Il est possible d’aller au-delà du premier contrat et augmenter les cadences de production en accord avec le partenaire chinois Sinovac. Il suffira d’accroître les capacités en renforçant l’équipement de l’usine de Constantine qui a été dédiée spécialement à la production de ce vaccin. D’autres vaccins pourraient être produits. À ce propos, elle fait savoir que Saidal est en échange avec le partenaire chinois.
Autre fait remarquable dans l’activité du Groupe public Saidal: le premier centre de bioéquivalence en Algérie sera celui de Saidal, avec des compétences algériennes locales, tout en restant ouvert au partenariat avec les compétences algériennes installées à l’étranger. «Il va rentrer en activité dans moins de deux semaines », a annoncé Fatoum Akacem. Elle explique que ce centre sert à démontrer qu’un médicament générique est une copie conforme de la molécule mère. C’est une exigence réglementaire pour l’exportation des produits pharmaceutiques algériens, ajoute-t-elle.
Le centre sera appelé à faire de la bio-équivalence pour des multinationales et pour les privés algériens qui produisent en Algérie. Ces deux performances du groupe Saïdal indiquent la volonté de reconquérir la position de leader qui était la sienne. L’objectif est de doubler, pour les deux années à venir, le chiffre d’affaires qui se situe en ce moment à 10 milliards de dinars, et remonter de la 8ème à la 3ème place sur le marché national, a affirmé la P-DG du Groupe. Ce qui est possible, dit-elle, moyennant une solution organisationnelle. Dans ce but, le groupe Saïdal recrute des compétences algériennes et compte continuer à le faire en toute transparence.
Elle rappelle que le Groupe a eu trois nouveaux sites de production. Reprendre sa place sur le marché national signifie qu’il faut déployer l’activité commerciale sur la base d’une offre plus importante, donc une gamme plus variée ce qui impose d’aller, avec des partenaires étrangers, vers d’autres axes thérapeutiques où le Groupe n’était pas présent.
Dans ce sens, Saïdal développe le partenariat sur deux domaines: la fabrication des cartouches et des stylos d’insuline, au niveau de l’unité de Boufarik, avec les laboratoires Novo Nordisk; et, avec un partenaire sud-coréen, les produits oncologiques.
M’hamed Rebah

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