La Fédération nationale des travailleurs de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, relevant de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a accusé la tutelle d’avoir « manipulé » le processus de recrutement des fonctionnaires du secteur, condamnant la manière avec laquelle ils sont nommés. Indiquant qu’elle recrute (la tutelle) sur la base du favoritisme et la complaisance, pour partager les bénéfices des projets et des marchés, et tout cela au détriment des compétences. En effet, dans un communiqué de presse, rendu public, la fédération a révélé que le favoritisme dans le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n’est plus seulement l’un des nombreux phénomènes négatifs que connaîssent les universités, « mais il est devenu un des moyens les plus destructeurs ». «Le favoritisme ne se limite pas entre les hauts responsables, parlementaires et hommes d’affaires influents, mais il est devenu une condition inévitable en absence de critères objectifs dans la nomination qui est la compétence à travers la bureaucratie autoritaire qui ne considère que le facteur du favoritisme comme une valeur absolue ». Cette institution «malveillante», ajoute le communiqué, qui « protège les responsables au détriment de l’intérêt public, et dont le but est la nécessité pour les puissants de partager le butin des projets et des marchés publics, dans l’absence d’organes qui exercent un véritable contrôle, et empêchent la reconduction des « incompétents », qui se sont retrouvés à gérer illégalement des institutions malgré leur incompétence administrative et intellectuelle, dégradation de leur comportement ». Cependant ces critères, ajoute la même source, sont devenus des «conditions obligatoires pour gagner la satisfaction des responsables et garder son poste », « et dans une telle atmosphère infestée d’intérêts étroits, du régionalisme et du favoritisme, il est évident que de nombreux cadres compétents et honnète seront marginalisés et humiliés souffrant du « terrorisme administratif », ajoute-telle. Enfin, la même fédération a lancé un appel aux responsables centraux, qui, selon elle, ont toujours été considérés comme des hommes d’État, en lançant : « arrêtez le favoritisme, l’exclusion et la marginalisation systématique des cadres du secteur », avertissant des conséquences désagréables de cette stratégie.
S. Oubraham