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Real Madrid – Athlético Madrid (finale de la ligue des champions aujourd’hui à 19h45) : derby madrilène pour revanche européenne

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Pour la deuxième fois dans l’histoire de la Ligue des champions de l’UEFA, deux équipes d’une même ville vont s’affronter en finale et, hasard du destin, les deux protagonistes seront les mêmes que la fois précédente.

Ce 28 mai, le Real Madrid et l’Atlético de Madrid vont se retrouver pour la même affiche qu’il y a deux ans, où un but de Diego Godín avait semblé faire pencher la balance du côté des Colchoneros, avant que la tête de Sergio Ramos, à la 93ème minute, ne force une prolongation qui changera tout (victoire 4:1 pour le Real).
Une finale à l’italienne ? C’est la question que beaucoup de gens se posent ces jours-ci. À ce stade de la compétition, tout le monde sait comment évolue l’Atlético de Diego Simeone : solidité défensive et soutiens constants pour une équipe qui préfère prendre les espaces qu’avoir la possession du ballon. Avec ces armes-là, les Rojiblancos sont capables de faire mal au Real, comme en témoignent les cinq victoires et quatre nuls dans les 10 duels entre les deux équipes depuis la finale de Lisbonne. La seule victoire des Merengues avait toutefois permis à ces derniers d’éliminer leur rival de la capitale espagnole en quart de finale de la Ligue des champions l’an passé.
La principale inconnue est de savoir quel visage montrera le club qui compte 10 Coupes d’Europe. Au cours d’une saison en dents de scie marquée notamment par le limogeage de Rafael Benítez, en janvier, et l’arrivée de Zinedine Zidane sur le banc, Madrid a utilisé des systèmes très distincts, capable aussi bien de maîtriser la possession et d’attaquer avec beaucoup de joueurs que de jouer le contre, en profitant de la vitesse de ses fusées Cristiano Ronaldo et Gareth Bale, jamais aussi dangereux que quand ils prennent les espaces. C’est d’ailleurs cette dernière version du Real, « à l’italienne », pour ainsi dire, qui a été la plus utilisée cette année en Ligue des champions, ce qui peut laisser présager d’un duel tactique entre deux entraîneurs passés par le Calcio.

Les clés du match
Parcours différents, objectif identique : Le Real aborde sa 14ème finale de la compétition avec l’objectif de s’adjuger un 11ème titre. Pour l’Atlético, l’ambition sera de soulever le trophée pour la première fois à l’issue de la troisième tentative. Depuis les huitièmes de finale, les Merengues ont fait tomber l’AS Rome, Wolfsburg et Manchester City, soit des adversaires moins impressionnants dans l’ensemble que les victimes des Colchoneros, à savoir les champions en titre des Pays-Bas (PSV Eindhoven), d’Espagne (FC Barcelone) et d’Allemagne (Bayern Munich).

À qui le costume de héros ?
Cristiano Ronaldo – 16 buts en 11 matches – et Antoine Griezmann – 7 en 12 – sont a priori les deux joueurs, de part et d’autre, qui pourraient faire la décision. Mais il ne faut pas perdre de vue deux autres attaquants : Gareth Bale et Fernando Torres. Le Gallois est un peu « l’homme des finales ». Il a marqué au cours des trois dernières disputées par son équipe : le but décisif en en finale de la Copa del Rey 2014 face au Barça (1:2), celui du 2:1 pour Madrid à Lisbonne et le deuxième but contre San Lorenzo (2:0) à Maroc 2014. Torres évolue actuellement à son meilleur niveau depuis qu’il est revenu dans son club formateur. Joueur-clé en quart et en demi-finale, il dit de la finale de Milan qu’il s’agit « du match le plus important de sa vie ».

Deux idoles sur le banc
Joueurs emblématiques du Real et de l’Atlético respectivement avant de troquer les crampons pour le costume, Zidane et Simeone ont réussi à transmettre leur charisme depuis le banc. Si l’armada blanca se montre enthousiaste depuis l’arrivée de Zizou, assistant d’un certain Carlo Ancelotti il y a deux ans, les Colchoneros se sont convertis au Cholismo (d’après Cholo, surnom de Simeone) qui, comme l’affirme Diego Godín, « a changé la mentalité du club ».

Le match dans le match : Keylor Navas – Jan Oblak
Le meilleur gardien d’Europe face à celui qui a encaissé le moins de buts au cours d’une seule Liga (18 en 38 matches) sur les 22 dernières éditions de l’épreuve. Navas et Oblak ont tous les deux été largement à la hauteur de la tâche qui leur avait été confiée, à savoir remplacer les gardiens titulaires à Lisbonne, Iker Casillas et Thibaut Courtois. Avec seulement deux buts encaissés en dix rencontres, le portier costaricain cumule plus de 700 minutes d’invincibilité en Ligue des champions, si l’on compte les deux parties qu’il a disputées dans la précédente édition du tournoi. Quant au Slovène, il a été déterminant dans l’élimination du Barça et du Bayern. Dans leur équipe respective, les deux hommes sont le dernier rempart. Ils sont aussi le plus épais.

Le saviez-vous ?
Comme joueurs, Zidane et Simeone sont de vieilles connaissances. En Espagne, leurs chemins s’étaient croisés au cours d’un derby madrilène en 2003, qui s’était soldé par la victoire du Real (2:0). En Italie, ils ont eu l’occasion de fouler le terrain ensemble, mais avec des maillots différents, à huit reprises. Le Français défendait les couleurs de la Juventus et l’Argentin celles de l’Inter Milan d’abord, puis de la Lazio. Simeone totalise quatre victoires, deux nuls et deux défaites face à Zidane, avec comme bon souvenir un but inscrit dans un duel direct en 2000, qui avait marqué le déclin de la Juve et la renaissance d’une Lazio qui allait arracher le Scudetto au nez et à la barbe des Turinois lors de l’ultime journée.

La stat
13 – 13 des 22 titulaires de la finale 2014 portent encore le maillot du Real ou de l’Atlético. Ce sont les Rojiblancos qui se sont le plus renouvelés : seulement huit joueurs de leur effectif d’alors sont encore au club, contre 14 pour les Merengues.

Entendu…
« Souvent, l’expérience est très importante et dans ce domaine, nous avons un petit avantage. L’Atlético va faire attention après ce qui s’est passé il y a deux ans et je m’attends à un match différent. Ils veulent absolument gagner, mais nous sommes prêts. Nous allons mettre de l’intensité et j’ai confiance en la victoire. Dans le cas contraire, ce serait un échec. Mais je crois que nous allons gagner. » – Cristiano Ronaldo, attaquant du Real Madrid
« Quand vous êtes vous-même supporter de l’Atletico, vous ne jouez pas avec plus de nervosité, mais avec la plus grande ambition du monde, comme tous vos coéquipiers d’ailleurs. C’est spécial de jouer une finale de Ligue des champions. Ça peut toujours être la dernière. C’est en tout cas comme ça qu’il faut l’aborder. Après, il est vrai qu’en cas de victoire, c’est encore plus beau quand on a été supporter de ce club et lutté pour lui depuis tout petit. » – Koke, milieu de terrain de l’Atlético de Madrid

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