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RÉACTIONS INTERNATIONALES ROUTINIÈRES SUITE AUX TUERIES DE NAPLOUSE EN CISJORDANIE : Le laxisme occidental inavoué

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La communauté internationale n’est pas restée insensible à la sanglante attaque menée par l’armée sioniste contre la ville de Naplouse, en Cisjordanie, qui a causé la mort d’au moins 11 Palestiniens et blessé plus de 100 autres, mercredi.

Un acte criminel et une violation flagrante du droit international, qui interpelle plus que jamais les instances mondiales à assumer leurs responsabilités et à réagir fermement pour mettre un terme aux attaques répétées de l’entité sioniste, et assurer ainsi la pleine protection du peuple palestinien frère. Si plusieurs pays ont appelé à une action immédiate de la communauté internationale pour arrêter et condamner le génocide des Palestiniens par le régime raciste et extrémiste israélien, à l’instar de l’Algérie, de l’Iran, du Liban, de la Turquie, du Koweit et du Pakistan, l’ONU et la Ligue arabe ont également manifesté leur profonde inquiétude devant cette recrudescence des tensions et l’escalade des actions criminelles israéliennes en Cisjordanie, le meurtre d’enfants, de femmes et de personnes âgées, ainsi que la destruction des habitations.

L’appel d’urgence des Palestiniens
À cet effet, et à la demande de la Palestine mercredi, la Ligue arabe a provoqué dans la journée de jeudi une réunion d’urgence, afin de « fournir une protection internationale au peuple palestinien contre les attaques du gouvernement terroriste de droite israélien et une action rapide ». «Nous avons exigé qu’Israël soit condamné pour les massacres commis contre les Palestiniens, le dernier en date à Naplouse, et qu’il fournisse une protection internationale aux Palestiniens », a déclaré le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki. Par ailleurs, les partis politiques palestiniens ont annoncé mercredi une grève générale dans les villes de Ramallah et de Naplouse, appelant les Palestiniens à manifester près des points de contrôle de l’armée israélienne. « Nous condamnons le raid de l’occupation sur Naplouse et nous appelons à la fin des attaques continues contre notre peuple », a déclaré Nabil Abu Rudeineh, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. À noter que la Palestine a également interpellé  l’Organisation de la coopération islamique (OIC). Même son de cloche du côté du Parlement arabe, lequel a condamné l’agression sioniste, tenant Israël « pour responsable de la dangereuse escalade qui pousse la région vers une situation explosive, au mépris flagrant de la volonté de la communauté internationale», appelant cette dernière « d’intervenir immédiatement pour arrêter ces crimes, mettre en place un système international de protection pour le peuple palestinien ». Rappelons que le 12 février dernier, des dizaines de dirigeants et de hauts responsables de pays arabes, dont le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas, ainsi que de nombreux ministres des Affaires étrangères et hauts fonctionnaires, ont condamné les « mesures unilatérales » d’Israël à El Qods et en Cisjordanie, y compris les démolitions de maisons et l’expansion des colonies, appelant à l’unité des positions et à l’action coordonnée des gouvernements islamiques en faveur de la nation palestinienne et de sa résistance légitime contre les actions antihumaines et terroristes du régime sioniste d’apartheid.

L’ONU préoccupée… en attendant de vraies sanctions
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’est alarmé face à une situation « dans le territoire palestinien occupé, la plus inflammable depuis des années avec des tensions au plus haut niveau », exigeant « l’arrêt de la colonisation sioniste illégale dans les territoires occupés palestiniens », estimant que « chaque nouvelle colonie est un obstacle de plus sur la route de la paix». Des déclarations qui interviennent quelques jours après un communiqué du Conseil de sécurité des Nations unies, dans lequel il a fait part de sa profonde préoccupation et son indignation. « Une politique expansionniste de l’entité sioniste qui a été  promue par les gouvernements israëliens   successifs, y compris après les Accords d’Oslo dans les années 90, et qui se sont  poursuivis, depuis, à ce jour, avec le gouvernement d’extrême droite de Natanyahu, en violation du droit international,  et l’ensemble des conventions sur les droits de l’homme, des prisonniers, du respect des droits des enfants, des lieux du culte, sans que la communauté internationale pèse pour amener l’entité  sioniste à se plier à la légalité internationale pour mettre fin à son  occupation de la Palestine », lit-on dans ledit document onusien. Pour sa part, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé sa préoccupation par l’escalade sioniste dans les territoires palestiniens occupés et par « l’utilisation d’armes explosives », appelant au « plein respect du droit international des droits de l’Homme, notamment en veillant à ce que tous les morts et blessés graves fassent l’objet d’enquêtes conformément aux normes et standards internationaux ».

La terreur de l’occupation à l’ombre de l’inertie des instances internationales
Malheureusement, cette barbarie sioniste demeure toujours à l’ombre du silence et de l’inaction intolérables des instances internationales et des acteurs occidentaux des droits de l’homme. En effet, les massacres perpétrés contre la ville de Naplouse n’ont suscité que de timides et faibles réactions, au stade des formules générales répétitives et routinières. À cet égard, l’Occident ne devrait pas ignorer les violations des valeurs qu’il prétend défendre. Face à ces « pleurs de joie » des occidentaux, des représailles palestiniennes contre des cibles israéliennes en Cisjordanie et à El Qods sont plus qu’envisageables, au moment où l’Autorité palestinienne a renouvelé sa détermination à poursuivre Israël devant la Cour pénale internationale. La vaillante résistance palestinienne sera toujours présente, tant que le peuple palestinien vivra dans une prison à ciel ouvert. L’Algérie, de son côté, continue de croire en la pleine légitimité de la question palestinienne et des droits du peuple palestinien face à l’occupation israélienne. Suite aux dernières agressions barbares perpétrées par les forces d’occupation sionistes contre les Palestiniens à Naplouse, elle a condamné fermement ces violences et a renouvelé son soutien au peuple frère de Palestine pour parvenir à une solution juste et globale, mettre fin à l’occupation israélienne, aider les réfugiés palestiniens à rentrer chez eux et établir un État indépendant dans les frontières d’avant juin 1967, avec El Qods comme capitale. Selon un communiqué des affaires étrangères, « l’Algérie exprime ses sincères condoléances et sa compassion aux frères palestiniens, dirigeants, gouvernement et peuple, et appelle la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir immédiatement pour arrêter l’escalade dangereuse imposée par les forces sionistes et à assurer une protection internationale effective au peuple palestinien ».
Hamid Si Ahmed

MASSACRES SIONISTES EN PALESTINE
Ferme condamnation de l’Union des avocats arabes
Le secrétaire général de l’Union des avocats arabes, Al-Mikkawi Ben Issa, a appelé jeudi soir le Conseil de sécurité des Nations unies, à prendre des « mesures sérieuses » afin de protéger le peuple palestinien face aux crimes de l’occupation sioniste. Dans un communiqué de presse publié vendredi par l’agence de presse palestinienne WAFA, Ben Issa a indiqué que « les condamnations internationales ne suffisent plus avec cette occupation illégale qui ne respecte pas la légitimité internationale et la loi internationale ». Qualifiant cet acte de « terroriste », Ben Aissa a appelé à ouvrir une enquête devant la Cour pénale internationale concernant les crimes d’exécutions commis par l’occupation contre le peuple palestinien. Il a également souligné la position de l’Union soutenant la question palestinienne, jusqu’à la libération de tous les territoires palestiniens de l’occupation sioniste. En outre, l’Union a réaffirmé son « soutien au peuple palestinien et à sa juste cause ».
H. S. A. 

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