Une action de contestation initiée par l’Union nationale des personnels de l’Éducation et de la formation (Unpef) a été observée, hier, au niveau de toutes les directions de l’Éducation du pays. Les enseignants ont répondu à cet appel à travers l’organisation de rassemblements pour appeler à l’application du décret 266/14.
Qualifiés de réussis, les sit-in se sont déroulés dans le calme, a affirmé le chargé à la communication auprès de ce syndicat. Selon Djilali Belkhir, les enseignants ont répondu avec masse à cet appel malgré les conditions météorologiques difficiles. C’est le cas, a-t-il expliqué, des wilayas de Biskra, Khenchla et Setif. Dans d’autres wilayas, a noté note interlocuteur, l’action a été reportée à l’après-midi pour permettre aux autres enseignants d’y participer. Djilali Belkhir a souligné, également, que cette action de contestation n’a pas été empêchée par les forces de l’ordre, même au niveau de la Capitale. «Aucun incident ne nous a été signalé», a-t-il en effet déclaré dans ce sens. Le syndicaliste précise que l’Unpef revendique l’application du décret 266/14 et la correction des dysfonctionnements du statut particulier des travailleurs 240/12. Dans une lettre adressée à la ministre du secteur, Nouria Benghebrit, l’Unpef fait part de son attachement à la prise en charge de ces deux questions qui figurent parmi les principales préoccupations du syndicat, peut-on lire dans cette lettre, dont nous avons obtenu une copie. Selon le président du bureau national, le traitement «boiteux» du décret 240/12, modifiant et complétant le décret exécutif 315/08, a provoqué un grand conflit au sein du secteur de l’Éducation nationale. Ce traitement n’a pas répondu, poursuit-on dans la lettre, aux aspirations et aux attentes de tous les corps du secteur, en raison des dysfonctionnements ayant provoqué la perte de beaucoup d’acquis. Aussi, le président du bureau national de l’Unpef estime que l’élaboration du décret 266/14 avait pour objectif la valorisation du diplôme des études universitaires appliquées (DEUA), ainsi que les licences. Seulement, regrette-t-il, le décret n’a pas été appliqué malgré moult appels lancés par l’Unpef. Le ralentissement de la mise en œuvre de ce décret a poussé les travailleurs, qui en sont touchés, d’aller vers la contestation, poursuit le président du bureau national de l’Unpef dans sa lettre. Les rassemblements organisés devant les sièges des directions de l’Éducation, souligne-t-il, est la preuve que les travailleurs ne comptent plus se taire pour dénoncer la politique de «procrastination» et de «fuite en avant» des autorités face à leur responsabilité.
À noter que le Syndicat national des personnels de l’Éducation et de la formation devra se réunir aujourd’hui avec la ministre Benghebrit, dans le cadre des rencontres bilatérales avec le partenaire social. Il convient de rappeler, de même, que l’Unpef est membre de l’Intersyndicale composée de 13 Syndicats autonomes de différents secteurs d’activités. L’Intersyndicale étant l’initiatrice de plusieurs mouvements de protestation revendique pour sa part le maintien de la retraite anticipée et la préservation du pouvoir d’achat des travailleurs.
Ania Nch-Nb