Dans la foulée de la présentation lundi du PLFC-2022, devant la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation, par le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, ce dernier a présenté hier le rapport préliminaire du PLF- 2023, devant l’Assemblée populaire nationale, lors d’une séance plénière présidée par Brahim Boughali, président de l’APN, en présence de membres du Gouvernement. Avant de présenter son exposé par les chiffres, le premier argentier du pays a souligné que ce projet « vise à préserver le pouvoir d’achat du citoyen, à soutenir les secteurs productifs, à couvrir les dépenses supplémentaires en cours, à l’amélioration des salaires et l’allocation chômage, à renforcer les programmes d’investissement public, ainsi que la réalisation de structures sanitaires ». Le MF a également indiqué que le PLFC 2023 « met en relief la mise en œuvre de mesures urgentes et prioritaires en vue de répondre aux grands objectifs devant stimuler l’activité économique et relancer la croissance, outre la réduction de la dépendance aux hydrocarbures ». Kassali a, entre autres, affirmé que la baisse continue des importations de biens « renforce l’approche gouvernementale de rationalisation des importations ». Selon le ministre, et concernant les fondements dudit projet, « le PLF 2023 a été élaboré sur la base d’un prix référentiel prévisionnel du baril de pétrole de 60 dollars pour la période entre 2023 et 2025, un taux de croissance moyen de 4,1% en 2023 et de 4,4% en 2024 et un niveau d’inflation de 5,1% en 2023 et de 4,5% en 2024 et 4,0 en 2025 ». Au sujet des recettes budgétaires et les dépenses, « le projet de Loi de finances prévoit pour l’année prochaine, une augmentation des recettes budgétaires totales à 7,901,9 milliards de dinars et 13.786,8 milliards de dollars de dépenses, réparties sur les dépenses de fonctionnement, qui augmenteront à 9,767,6 milliards de dinars (+26,9%) et les dépenses d’équipement qui seront en hausse à 4.019,3 milliards de dinars (+2,7%) par rapport à la Loi de finances complémentaire (LFC) 2022 ». Pour ce qui est du déficit budgétaire, et sur la base des recettes et dépenses prévisionnelles, « il passera de 4,092,3 milliards de dinars (-15,9 du PIB) dans les prévisions de clôture pour 2022, à un déficit moyen de 5,720,0 milliards de dinars sur la période 2023-2025 (-20,6% du PIB) ». Par ailleurs, « les recettes des exportations de biens devraient atteindre en 2023 un montant de 46,3 milliards de dollars américains, contre 44,4 milliards de dollars dans les prévisions de la LFC 2022». Ces recettes devraient enregistrer une « légère hausse à 46,4 milliards de dollars en 2024 et à 45,8 milliards de dollars en 2025 ». Compte tenu de ce rapport, que retenir du projet de £Loi de finances au titre de l’exercice 2023, si ce n’est que le gouvernement est conscient que seule une gestion proactive du budget nous permettra de tirer le meilleur parti des ressources dont nous disposons. Continuer à prioriser et à fournir les services vitaux dont le citoyen algérien a besoin, sera également une des priorités de l’État. Au regard des chiffres annoncés par le ministre des finances, force est de constater que les instances financières du pays ont dû prendre des décisions budgétaires difficiles pour s’assurer que les gens, les lieux et les entreprises continuent de prospérer. Et si les plans budgétaires visent à gérer et à maintenir une solide situation financière, parallèlement à ce projet de budget, il faudra continuer à trouver de nouvelles sources de revenus, réduire les coûts et investir pour l’avenir.
Hamid Si Ahmed