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Ramadhan à Ghaza, la faim et la mort

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À J-2, les Palestiniens de Ghaza s’apprêtent à passer le mois sacré de Ramadhan sous les bombes sionistes et sans rien à se mettre sous la dent, conséquence du blocus qu’ils vivent depuis longtemps et aggravé depuis 5 mois. Une situation inhumaine inacceptable par des êtres normalement constitués et notamment par la population arabo-musulmane. Comment peut-il en être autrement ? Quel est le musulman au monde qui se mettrait à table au moment de l’Iftâr sans penser profondément au sort injuste et sauvage infligé aux palestiniens par l’entité sioniste ? Plus grave encore lorsque des pays musulmans, indifférents à la sauvagerie et les souffrances qu’impose l’entité sioniste à des innocents à Ghaza, à des bébés, à des femmes, à des vieillards, entretiennent avec leur bourreau des relations « apaisées ». Tout porte à croire que le Ramadhan sera cette année tragique pour les palestiniens de Ghaza. Les discussions pour une « trêve » qui étaient en cours au Caire, depuis dimanche dernier, se sont arrêtées jeudi dernier. Parallèlement, les États-Unis multiplient les actions en vue de réduire la portée d’une situation jugée « dangereuse ». Le président américain Joé Biden a ordonné à son armée d’établir un port à Ghaza pour acheminer par voie maritime plus d’aide alimentaire à la population piégée par le blocage de toutes les issues du territoire. Sauf qu’un port ne se construit pas sur un claquement des doigts. De son côté, Tel Aviv fait un autre geste. De diversion celui-là. L’entité sioniste a précisé, dans un communiqué que les musulmans pourront prier durant le Ramadhan et « dans le même nombre que les années précédentes », sur l’esplanade des mosquées. Rappelons que ce lieu Saint est théoriquement placé sous l’autorité jordanienne mais qui se trouve, en réalité, sous le diktat d’Israël. En fait, ces deux annonces, américaine et israélienne, sont destinées à prévenir la réaction de la rue arabe durant le Ramadhan tragique qui se profile à Ghaza. Ce que craignent les dirigeants « normalisateurs » au plus haut point. L’Algérie par la voix de son ministre des Affaires étrangères leur a proposé mieux. « Il est temps de comprendre que les condamnations et l’indignation ne suffisent pas, à eux seuls, à faire cesser le génocide et l’extermination systémiques dont Ghaza est le théâtre…il aurait, également, été attendu et espéré que nous soutenions, sans hésitation et sans équivoque, la rupture des relations diplomatiques, culturelles, économiques, commerciales, miliaires et sécuritaires (avec Israël) » a déclaré, Ahmed Attaf mardi dernier lors de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) tenue à Djeddah. Une autre version circule au sujet de la « trêve du Ramadhan ». Israël pense à amplifier l’effet d’annonce d’une trêve qui interviendrait, non pas avant le Ramadhan à l’entame du mois sacré. Tactique psychologique. Avec l’espoir que cela écartera les risques pour les « normalisateurs ». Les risques d’une rue qui emporterait leurs régimes !
Zouhir Mebarki

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