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RAMADHAN à Aïn témouchent : Les consommateurs lorgnent les souks de l’ORAVIO et de l’UGTA

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On a tendance à croire que les prix des produits de large consommation vont connaitre une seconde hausse, à une semaine du début du mois de Ramadhan. Les mercuriales des souks hebdomadaires du mardi et jeudi passés, à Hammam Bou Hadjar ont fait apparaître des différences de 40 da pour le poulet de chair qui était vendu entre 240 et 250 da la semaine précédente. Pourtant le nombre de fermes avicoles a augmenté dans la région de Hammam Bou Hadjar par rapport à l’année passée. Le développement de l’aviculture, constaté aussi bien par les observateurs locaux que par les responsables des services de la wilaya et de l’agriculture, est un bon signe aux impacts économiques avérés. Là où l’ORAVIO a échoué pour appâter des éleveurs afin de faire fonctionner son complexe avicole d’Ain El Kihel, d’une capacité de 20000 poulets jour, il y a une dizaine d’années, des investisseurs venus d’autres régions du pays ont réussi.

Les zones de la M’léta et de Hammam Bou-Hadjar renouent avec l’aviculture. Et ce, n’est pas à la traditionnelle, mais en adaptant des techniques nouvelles menées par des professionnels dans le domaine de l’aviculture. S’agissant des autres denrées et produits de large consommation durant le mois du ramadhan, on assiste à des prix qui montent crescendo à mesure que l’on s’approche du début du mois du jeûne. Ainsi ce jeudi c’est l’oignon et la pomme de terre qui ont grimpé à la côte de 50 da au lieu de 30 et 40 da, quelques jours auparavant. Et pourtant, on est en plein saison où la production est abondante à l’échelle nationale. Ce dimanche, on était à Maghnia. Et avant d’y arriver, un souk se dresse, quotidiennement, tout le long de la route. La pomme de terre et l’oignon étaient cédés, en gros, à 45 da. Dans la même ville, les prix des fruits sont exorbitants. Alors que les pommes sont taxées entre 220 et 250 da à Aïn Témouchent, Sidi Ben Adda et Hammam Bou -Hadjar, ailleurs notamment à Maghnia les prix variaient entre 250 et 300 da. Les pêches, les abricots, les bananes ont été taxés respectivement à 100, 150 et 220 da au niveau des marchands de détail de la wilaya d’Aïn Témouchent ci-dessus cité, alors qu’à Maghnia ils étaient fixés à 140, 180 et 240 da. Les salaires moyens ont bien reçu les annonces de la direction du commerce et de l’UGTA, de la wilaya d’Aïn Témouchent, qui ont proposé l’ouverture de marchés durant le ramadhan pour casser la flambée des prix. Cette information a fait le tour des localités de la wilaya et les consommateurs attendent ce que va se dégager de cette première expérience. Il ne faut pas que cela ressemble à la fameuse expérience de l’ORAVIO qui à coups de spots publicitaires avait vanté du rêve uniquement du rêve aux jeuneurs, le ramadhan écoulé. Et pourtant la radio locale avait cité des localités où devait se vendre du poulet à 240da dans ces aires au lieu de 320 da chez les bouchers. Nul force la main au commerce et à l’UGTA pour se lancer dans une telle opération, ô combien salutaire si elle vient de réaliser le rêve des faibles revenus. Les responsables sont conscients de l’impact social et psychologique qui va se répercuter sur les esprits des consommateurs au cas où cette première expérience échoue. Et dans l’ensemble, il s’agit d’une expérience limitée qui va intéressé les habitants du chef-lieu de wilaya uniquement. Si tout semble aller au mieux et l’approvisionnement se fera quotidiennement et à des prix abordables, ces deux espaces seront à cou sûr pris d’assaut par les consommateurs à longueur de journée. Il faut s’attendre à des scènes pas très gaies et souvent se terminant par des disputes et des désagréments non des moindres. Comment approvisionner le marché sans rupture, c’est la question qui tarabuste les pouvoirs publics et les responsables concernés. Réussir cette opération pendant les dix premiers jours du ramadhan est ce qui est recherché par tous pour couper court aux spéculateurs tous azimuts. Boualem Belhadri

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