Accueil ACTUALITÉ Raffinage du brut algérien à l’étranger : Le gouvernement donne son aval

Raffinage du brut algérien à l’étranger : Le gouvernement donne son aval

0

En proie à des difficultés d’ordre financier depuis l’été 2014, l’Algérie n’a eu d’autres choix que d’orienter son économie vers des secteurs producteurs hors-hydrocarbures du fait des fluctuations des marchés pétroliers mondiaux. Cependant, le cap reste maintenu sur les ressources énergétiques. D’où justement l’élaboration d’une stratégie à l’horizon 2030 pour la compagnie pétrolière nationale Sonatrach. En d’autres termes, le gouvernement compte toujours sur les hydrocarbures même s’il table aussi à relever le taux d’exploitation des énergies renouvelables à travers cette nouvelle feuille de route. C’est ainsi que lors des Journées scientifiques et techniques de Sonatrach (JST), qui se déroulent à Oran, le Président directeur général de la Compagnie, Abdelmoumen Ould Kaddour, donne une idée sur le volet externalisation des activités de Sonatrach. S’agissant justement du projet de raffinage du pétrole algérien à l’étranger, le gouvernement a d’ores et déjà donné son aval, en attendant la procédure de mise en œuvre de l’activité sur le terrain. «On a pu obtenir les autorisations auprès des autorités pour pouvoir raffiner notre brut à l’étranger», a révélé Ould Kaddou aux médias, en marge d’une cérémonie de signature de trois accords de partenariat et d’investissement. Ces accords ont été conclus avec le groupe pétrolier italien Eni, avec lequel, faut-il le rappeler, Sonatrach a assaini à l’amiable l’ensemble des différends en lien avec des soucis de non-respect des clauses de marché par le partenaire italien. Au début de l’année, le P-dg de Sonatrach avait annoncé en effet l’intention de son Groupe d’aller sur les marchés extérieurs pour le raffinage du pétrole national dans la mesure où le pays ne peut plus continuer à acheter le produit finis qui coûte cher au Trésor public pour une facture qui s’élève à 2 milliards de dollars/an. Une situation que le chef de Sonatrach qualifie d’«inconcevable» pour un pays grand producteur de brut. Ainsi, le recours au raffinage à l’étranger permettra au pays d’économiser des finances, autrement alléger la facture à l’importation. Pour ce faire, «nous envisageons d’autres étapes pour trouver des solutions d’avantage comme le développement du projet de la raffinerie de Hassi Messaoud et l’achat d’une raffinerie à l’étranger», a-t-il précisé. D’autre part, faisant référence aux tracasseries administratives auxquelles fait face le Groupe à l’interne, Ould Kaddour ambitionne de faire de Sonatrach une «véritable entreprise publique économique». À comprendre par là qu’il est question de doter cette entreprise stratégique d’envergure d’une vision susceptible de constituer une locomotive à l’économie nationale.
R. N.

Article précédentSahara Occidental : Consultations autour du projet de résolution soumis par les USA
Article suivantLait en sachet pendant Ramadhan : Le ministère de l’Agriculture exclut toute pénurie