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Puissance diplomatique

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Portée à bras-le-corps dans un contexte de chamboule-tout mondial et de relations internationales tendues où tirer son épingle du jeu relève du domaine des puissants, la diplomatie algérienne qui se veut dynamique et proactive s’est confortablement installée dans ses nouveaux habits. Mu par la volonté forte de donner à la politique étrangère nationale un nouveau souffle après un passage à vide d’une décennie qui lui a fait perdre ses repères et son aura, le président de la République a réussi le pari. Celui d’avoir redonné à la diplomatie algérienne ses lettres de noblesse. Celui de lui avoir permis de retrouver son prestige d’antan et ses années de gloire (1960-1970-1980). Certes, l’Algérie revient de loin sur ce plan.   Mais, grâce à une orientation plus adaptée à la nouvelle ère, sinon à un nouveau monde en gestation, l’Algérie a reconquis des espaces régionaux, continentaux et internationaux qui étaient, autrefois, les leurs. Ainsi, l’Algérie d’aujourd’hui rappelle non sans fierté des années d’or marquées par des lieux emblématiques et incarnées par des noms lourds de notre diplomatie. Depuis la conférence de Bandung qui a assisté aux balbutiements de la diplomatie algérienne en 1955 jusqu’aux plaidoyers magistraux de nos représentants dans les instances onusiennes, l’Algérie a forgé une diplomatie atypique par laquelle elle marque son territoire et force le respect et l’admiration. Cet héritage riche en actions et en promesses diplomatiques continue à guider les pas de la génération de nos diplomates d’aujourd’hui. Ceux qui militent pour la cause palestinienne et pour l’arrêt de l’occupation génocidaire de l’entité sioniste. Ils tiennent de leurs aïeux et n’ont rien à envier. Notamment, les cadres et les leaders du Front de libération nationale qui ont plaidé pour la cause de l’indépendance (1954-1962) dans les forums internationaux. Une indépendance acquise grâce en partie à la promotion de la cause algérienne à l’international. Cet acquis du passé n’est pas sans nous rappeler le vent de reconnaissance qui a soufflé sur l’État palestinien à l’occasion de la 80ᵉ AG de l’ONU. Un succès diplomatique qui porte bien l’empreinte de l’Algérie par le biais du chef de sa mission diplomatique permanente sur place. En l’occurrence Amar Bendjama à la tête de notre représentation à l’ONU et à son Conseil de sécurité. En effet, ses prises de position courageuses devant ceux qui cherchent à briser le rêve des peuples opprimés et à garder l’hégémonie de l’impérialisme nouveau l’ont mis sous les projecteurs du monde entier. Bendjama, qui vient d’être décoré de l’ordre du Mérite national, en porte bien la médaille que lui a accrochée son collègue Ahmed Attaf, tête des Affaires étrangères. Pour le reste, les parties qui voient, dans les positions osées de l’Algérie et portées en faveur des causes justes, un prétexte pour dire qu’elle serait isolée diplomatiquement, ils n’ont qu’à juger des résultats de son action à l’ONU. Ils font fausse route !

Farid Guellil

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