L’opérateur mondial de téléphonie mobile, Veon, détenteur de 49 % des parts du réseau Djezzy Algérie et qui gère aussi son contrôle management, veut réduire de ses effectifs à travers ses différentes implantations dans le monde. La société multinationale, anciennement connue sous le nom de VimpelCom dont le siège social est basé à Amsterdam, a annoncé qu’il supprimerait des emplois et des fonctions dans ses directions régionales.
Cette suppression s’inscrit dans la volonté de Veon de «simplifier» sa structure de management dans le cadre d’un retour vers un «telecom business model» plus traditionnel. Ainsi, la société va supprimer des postes et fermer des agences, même si le nombre d’emplois ou les pays concernés par cette restructuration n’ont pas été donnés par les responsables de la société. Ces dernières années, Veon, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 9,5 milliards de dollars en 2017 avec 240 millions de clients à travers le monde, et dont ses principaux marchés se trouvent en Russie, Pakistan et l’Algérie, avait tenté de réinvestir dans une société technologique globale pour apporter une plateforme mobile révolutionnaire à ses centaines de millions de clients. Veon, dont le majeur actionnariat est composé de russes, a déclaré, dans un communiqué relayé par Reuters, que ses directeurs exécutifs déployés à travers les 11 marchés dans lesquels elle est présente, devraient rendre directement compte au siège social au Pays-Bas. La société va réduire les structures opérationnelles régionales en Europe de l’Est et au Pakistan. Aucune information n’a filtré sur sa structure en Algérie, dont 51 % de son capital sont détenus par l’État depuis 2014. Dans un communiqué annonçant les déménagements, Veon, l’un des 10 premiers opérateurs mobiles du monde choisi par les clients, a signalé qu’il visait à réduire le personnel et à réduire les coûts pour son siège néerlandais. «La nouvelle structure de haut niveau a été mise en place alors que Veon continue de créer un siège social allégé avec une responsabilité claire», indique le communiqué. «Ce travail est en cours car Veon passe à un modèle d’exploitation plus efficace», ajoute la même source. Un porte-parole a refusé de commenter si Veon considère encore une possibilité de supprimer davantage d’emplois. Pour rappel, la société avait réduit son effectif mondial au cours des trois dernières années d’environ un tiers à 40 000 employés à la fin de 2017. Jeudi, la société a annoncé avoir nommé Kjell Morten Johnsen au poste de Chief Operating Officer du Groupe, poste qu’il occupait depuis le mois de mars, date à laquelle l’entreprise a été démantelée par le chef de la direction, Jean-Yves Charlier. La présidente de Veon, Ursula Burns, l’ancienne directrice de Xerox, a pris ses fonctions de chef de la direction. Sous la direction de Charlier, Veon a passé trois ans à nettoyer la gestion précédente, à supprimer des emplois et à vendre des actifs. Le nom de la société a été changé en Veon, DE VimpelCom après un scandale de corruption en Ouzbékistan. 2016 a été une année significative pour VimpelCom, avec la transformation qui a touché de manière profonde l’entreprise. Le Groupe a retrouvé une croissance organique, a généré d’importants flux de trésorerie liés aux fonds propres sous-jacents et a consolidé son bilan en atteignant l’ensemble de ses objectifs financiers. La nouvelle plateforme Internet mobile, VEON, intègre de puissantes analyses de données et d’intelligence artificielle pour finalement permettre à l’utilisateur de tout contrôler. VEON met fin au modèle archaïque et inefficace de service et le remplace par une expérience souple, facile, amusante et intuitive où tout ce dont les utilisateurs ont besoin est à portée de main.
Hamid Mecheri
