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Promotion du livre algérien : Les éditeurs souhaitent davantage d’aide

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Les frais d’impression ainsi que les dépenses liées à la lecture des manuscrits, à leur correction et au graphisme sont parmi les charges supportées par les éditeurs de livres, ce qui est suffisant à leurs yeux pour réclamer des aides à la promotion du livre.
« Si l’on prend en compte le pourcentage du prix de vente global du livre qui revient aux auteurs, ou encore celui englouti par les dépenses d’impression et d’avant impression, les éditeurs s’en sortent avec une marge qui oscille entre 20% et 25% », a indiqué à l’APS, le responsable de Hibr Éditions, Smaïl M’hand, rencontré lors de la 21eme édition du Salon international du livre d’Alger (Sila). Smaïl M’hand a souligné que pour un livre vendu à 600 DA, 5% de ce montant représente les dépenses liées à la lecture, (5%) à la correction, (7%) à la l’infographie auxquels s’ajoutent 25% de coûts d’impression et 10 % de droits d’auteur. Il faut ajouter 23% du coût en frais de distribution, ce qui donne un total de 52% du prix de vente sans compter les impôts, a-t-il dit. D’autres éditeurs tels que Karim Chikh, responsable d’APIC Éditions, affirment qu’avec toutes les dépenses, leurs marges sont en deçà de 20%. Quant à Meriem Merdaci, responsable des éditions du champ libre à Constantine, elle estime que « les éditeurs sont actuellement en difficulté » mais, selon elle, c’est une situation qui peut « trouver les réponses adaptées ». Elle a ajouté que vu les dépenses auxquelles ils sont ont soumis, les éditeurs ont un « gros travail » à faire pour préserver le métier et mettre en place les conditions pouvant leur permettre de se développer et jouer leur rôle à côté des libraires afin que tous ces acteurs puissent « vivre de leur activités ». Tous ces professionnels regrettent que les aides de l’État soient limitées à quelques grandes manifestations, comme l’évènement Constantine, capitale de la culture arabe, ce qu’ils jugent « insuffisant pour promouvoir le livre local ». Du côté des entreprises publiques à l’instar de l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), son Pdg, Djamel Kaouane, a affirmé que l’entreprise continue de promouvoir le livre algérien par ses propres moyens et qu’elle dispose d’un catalogue réparti en plusieurs collections axées sur la littérature, l’histoire, les « polars » ou encore le livre pour enfant. A propos de la disponibilité du livre pour le lectorat, le Pdg de l’ANEP a précisé que les ouvrages proposés « sont d’excellente qualité avec des prix compétitifs » qui varient de 300 DA à plus de 3000 DA et qu’il a décidé d’une remise de 30% sur tous les ouvrages vendus au niveau de l’École de journalisme à l’occasion du SILA.

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