Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a affirmé que l’Algérie a pu réaliser une stabilité alimentaire importante. Faisant savoir dans ce cadre que la production nationale assure 75% des besoins alimentaires et que son secteur emploie 2,7 millions de main-d’œuvre.
En se réfèrant aux données de certaines organisations et instances internationales, telles que le Programme d’alimentation mondial (PAM), qui a classé l’Algérie parmi les pays les moins souffrants de famine, Henni a déclaré que l’Algérie est classée aujourd’hui au même titre que les pays développés en matière de sécurité alimentaire. « Voilà que l’Algérie indépendante est classée selon des organisations mondiales dans la case des pays développés en Europe et d’autres continents en matière de sécurité alimentaire », affirme-t-il hier, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation organisée à Alger.
Dans ce cadre, le ministre a fait savoir que le taux de couverture des besoins alimentaires par la production nationale équivaut à 75%, alors que le secteur emploie actuellement 2,7 millions de main-d’œuvre. Expliquant par la suite que le secteur agricole a contribué pour plus de 14,7% en 2022 au produit intérieur brut national (PIB), avec une valeur de production de 4,500 milliards de dinars.
Également, le même responsable, a indiqué que l’Algérie participe d’une manière remarquable dans la lutte contre la pauvreté et la famine à travers ses politiques agricoles et rurales, précisant « la sécurité alimentaire dans notre pays est l’une des choix stratégiques grâce aux garanties qu’elle apporte pour la stabilité économique et sociale ».
En ce sens, le ministre rappelle que le secteur agricole a commencé à mettre en œuvre des programmes et des projets de développement visant à répondre aux besoins nationaux en développant la production agricole, élargissant les zones irriguées, augmentant la production de cultures stratégiques, rationalisant l’utilisation des terres et de l’eau , ainsi qu’en soutenant les investissements notamment dans le Sud.
Plus précis, il évoque la feuille de route 2020-2024, inscrite dans le programme d’action du gouvernement, lequel consacre le programme du président de la République, alors que le secteur de l’agriculture a ajouté à la liste des filières stratégiques les oléagineux (le colza et le soja) dans le but de couvrir 25% des besoins nationaux en huile de colza et à 33 % en maïs, d’ici à 2024.
Pour atteindre cet objectif, l’effort est concentré sur le développement de l’agriculture saharienne. La nouvelle politique agricole prône également la promotion de l’économie verte pour une gestion rationnelle des ressources naturelles. Toujours dans le cadre du développement durable, le secteur encourage, notamment depuis 2020, l’utilisation des énergies renouvelables au niveau des exploitations agricoles situées dans les Hauts-Plateaux, la steppe et le Sud.
Sarah Oubraham