Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a avoué avoir enregistré des perturbations dans la distribution des produits de première nécessité sur le marché national, malgré toutes les mesures prises par l’État pour garantir leurs disponibilités.
En réponse, il a promis l’ouverture de points de vente publics directs pour lutter contre les intermédiaires et baisser les prix de certains aliments comme la viande rouge.
En réponse hier après-midi aux interrogations et préoccupations soulevées par les sénateurs dans le cadre du débat sur la Déclaration de politique générale du gouvernement au Conseil de la nation, le Premier ministre a indiqué que la spéculation et la contrebande, le propre de réseaux organisés, sont les premières causes de la pénurie des produits de large consommation sur le marché. Et ce « malgré les mesures prises par le Gouvernement pour garantir leurs disponibilités sur le marché », indiqua-t-il. Dans ce cadre Benabderrahmane a fait savoir que le Gouvernement a mobilisé d’importantes ressources supplémentaires pour les produits de large consommation. Rappelant que l’enveloppe financière consacrée à la subvention est estimée à 613 milliards de dinars en 2022. Et afin de lutter contre la spéculation, l’État a établi un projet de loi sur ce phénomène, comportant des peines allant jusqu’à 30 ans de prison, surtout ce qui affecte la sécurité et la stabilité de la société. Également Benabderrahmane a déclaré que l’Exécutif a pris d’autres mesures pour régulariser et approvisionner les marchés. Et pour renforcer le contrôle.
L’inflation dépend de facteurs exogènes
Concernant l’inflation, le Premier ministre a affirmé que selon les prévisions, l’économie mondiale est confrontée à de faibles taux de croissance et à une forte inflation. Cette situation poursuit Benabderrahmane « peut durer des années et l’inflation peut continuer en raison du déséquilibre de la politique d’approvisionnement». Regrettant par la suite, que le secteur agricole a également connu la spéculation, et cela est dû aux intermédiaires, annonçant que l’État créera des points de ventes propres à lui, pour lutter contre ce phénomène. Tout en soulignant concernant la cherté des prix de viande rouge « c’est une honte que les prix de la viande rouge atteignent 2000 dinars algériens ». Affirmant que c’est le moment de reconsidérer l’approche globale, notamment en ce qui concerne « la distribution des fourrages aux vrais éleveurs ».
Sarah Oubraham