Arrivé hier, dans la matinée à Boumerdès, Ghani Mahdi, jeune candidat indépendant à la candidature présidentielle du 18 avril prochain, a été empêché de s’adresser à des sympathisants au niveau de la gare routière, et aux étudiants devant le siège du rectorat de l’université de Boumerdès, où un grand nombre d’entre eux l’attendait. Un dispositif de sécurité impressionnant été dépêché sur les lieux où les policiers lui ont interdit de s’adresser aux étudiants pour le motif que le rassemblement n’a pas fait l’objet d’autorisation. C’est en application de la réglementation en vigueur en la matière que les policiers ont justifié l’interdiction du meeting prévu par le candidat pour sensibiliser les jeunes à lui apporter leur soutien, notamment en collectant les signatures d’une part et leur en expliquer les grandes lignes de son programme de l’autre. Ghani Mahdi, qui s’est insurgé contre de «tels comportements» a qualifié cette interdiction d’atteinte à la liberté et à la démocratie. « Cela est contraire à la loi, une fois les formulaires de signature retirés, le candidat est libre de rencontrer les citoyens, d’organiser des meetings et des rencontres avec les siens », dénonce-t-il, en ajoutant que «sa bonne relation avec les étudiants algériens est l’une des raisons de l’interdiction commanditée par les tenants du pouvoir. » Concernant la collecte des signatures, le prétendant à l’élection présidentielle déclarera que l’opération se déroule «dans de bonnes conditions» et que le cap des 60 000 signatures exigées «sera largement dépassé». Il est à signaler que c’est le deuxième prétendant à se présenter dans la wilaya de Boumerdès, après Rachid Nekkaz, qui a été accueilli jeudi dernier, par une grande foule composée en grande partie de jeunes, rassemblés devant le siège d’APC pour la collette des parrainages.
B. Khider
