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Présidentielle, l’étape qualité

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Ils étaient 35 à avoir retiré les formulaires de parrainage. Ils sont 16 à avoir déposé leurs dossiers de candidatures dans les délais, jeudi dernier. Ce qui ne veut pas dire que tous ceux qui ont déposé leur dossier peuvent se considérer comme candidats.
Il leur faudra attendre l’avis de l’ANIE qui interviendra, au plus tard, sept jours après le dépôt et qui transmettra à son tour les dossiers à la Cour constitutionnelle qui valide définitivement la liste des candidats, une semaine après les avoir reçus de l’ANIE. Donc et comme on peut le constater, les formalités préalables se poursuivent. Encore deux semaines pour être fixés. Sauf qu’il y a d’ores et déjà un début d’indices. Il y a une meilleure visibilité du profil et du poids sur la scène politique des prétendants. Sans toutefois écarter des surprises invalidantes qui peuvent surgir des deux étapes de vérifications (ANIE et Cour constitutionnelle). Dans le décompte des signatures. Dans leurs conformités à la législation. Ou même dans les documents du dossier. Même le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, est dans l’attente. Il l’a déclaré après le dépôt de son dossier. Il a émis le souhait que sa « candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre soit acceptée par l’ANIE ». En effet, l’erreur est humaine.
Il suffit d’une erreur du nombre de parrainages, d’un document comportant une anomalie et c’est le rejet. Dûment motivé, il va de soi. La correction pourra intervenir lors du recours. Ceci étant, les personnalités qui ont déposé leurs dossiers à l’ANIE, jouissent pour la plupart d’un ancrage populaire. Ils sont crédibles par les parrainages qu’ils ont obtenus. Crédibles par la consistance des pièces de leurs dossiers. Contrairement à la vingtaine d’autres personnes qui ont disparu dans la nature après avoir retiré les formulaires. Il est clair que ces étapes préalables sont indispensables pour barrer la route aux tout venants. La course à la présidence de la République de l’État algérien mérite plus d’un saut d’obstacle. On peut même dire que ce qui différencie l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain des autres présidentielles du passé, c’est cette sérénité dans laquelle elle se déroule. Sans vague ni brouhaha. Avec un engagement et un sens du devoir incontestables des prétendants toutes tendances confondues. Le candidat du MSP a été le premier à déposer son dossier, celui du FFS a rompu avec un quart de siècle de refus de participation. L’absence de plus de 20 prétendants, jeudi dernier au guichet de l’ANIE, renseignent sur l’exigence du compter sur soi. On est loin des élections « propres et honnêtes » promises depuis l’avènement du multipartisme par tous les gouvernements qui se sont succédés. En vain. Les compromissions et les passe-droits étaient la règle. Aujourd’hui, sans tambours ni trompettes, l’élection du 7 septembre se présente comme la plus régulière. Une crédibilité qui explique l’adhésion de la majorité de la classe politique, de la société civile. Signe avant-coureur d’une large participation !
Zouhir Mebarki

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