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Présidentielle, la chasse aux voix

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Bien que le corps électoral ait été convoqué, hier, la liste n’est pas pour autant fermée. Ils sont, pour l’heure, cinq personnalités à avoir annoncé leurs intentions de se présenter à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. En plus des documents constituant le dossier de candidature à déposer à l’ANIE (Autorité nationale indépendante des élections), ce sont les signatures qui donnent le plus de soucis aux candidats qui ne disposent pas d’élus pour recueillir leurs signatures. Ces candidats sans élus existent. Il y a, sauf erreur, Mme Zoubida Assoul, présidente du parti « l’Union pour le changement et le progrès (UPC) ». Sauf erreur également pour Mme Louiza Hanoune secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) qui lors des élections locales de 2021 a « fermé la porte en laissant les fenêtres ouvertes ». Pour les législatives qui ont suivi elle a fermé portes et fenêtres. Où va-t-elle dénicher les signatures des 600 élus exigés par la loi ? Dans cette solution presque impossible de se faire soutenir par l’un des 7 partis politiques ayant largement d’élus (locaux et nationaux) ? Les indépendants ? Pourquoi pas, cela leur donnera au moins une identité. Reste l’autre option : celle des 50.000 électeurs répartis sur 29 wilayas. Celle de la sueur et de l’effort. Et des moyens aussi ; Que ce soit pour le transport ou les légalisations. Dans cette catégorie de prétendants, il y a aussi Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR) qui malgré la coalition de sept partis politiques qui le soutiennent, les 600 élus restent à trouver. Mis à part ce « réservoir » des indépendants fort de près de 5.000 élus entre APC, APW et Parlement, qu’ils pourraient solliciter, l’option des électeurs reste le seul recours. D’autres prétendants dans le même cas que ceux que nous venons de citer, hésitent à se déclarer partants. Comme Soufiane Djillali de Jil jadid qui réfléchit toujours, ou le RCD qui se laisse « jusqu’à la fin du mois de juin » pour se prononcer. Par contre, parmi ceux qui sont « mieux logés » on trouve le candidat du « Mouvement pour la société et la paix (MSP) », Abdelaali Hassani Chérif. Les signatures des 600 élus du parti lui sont acquises. Son parti dispose de près de 2000 élus (locaux et nationaux). L’autre prétendant qui est dans les mêmes conditions, est Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du « Front des Forces Socialistes (FFS) ». Ce parti dispose de près de 1000 élus (locaux). Reste à voir comment ils sont répartis. Ceci étant dit, cette présentation est basée sur des valeurs purement mathématiques. En politique, les choses vont souvent autrement. Des tractations, des arrangements, des « partenariats », des échanges, bref comme on le dit toujours, la politique c’est l’art du possible. De toutes façons, la justice sera présente tout au long du processus. Et surtout l’ANIE qui a fait ses preuves dans des situations très complexes. Elle veillera, comme les fois précédentes, au bon déroulement de ce scrutin !
Zouhir Mebarki

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