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Preservation de l’environnement à Chlef : À quant la fin des sacs en plastique ?

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En juin 2013, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville de l’époque avait annoncé sa résolution et sa détermination à éradiquer les sacs en plastique en commençant par en interdire la production en Algérie. Dans l’air, il y avait comme un parfum de révolution verte qui s’annonçait. Pour concrétiser cette initiative, il y avait même un projet de loi portant sur la fin de l’utilisation et de la production de sacs en plastique. On a même pensé à remplacer le du sac en plastique par un sac biodégradable, proposé à un prix abordable pour les ménagères. Mais, bientôt trois ans se seront écoulés depuis, et le sac en plastique continue à inonder les marchés et son usage est rentré, sinon s’est imposé, dans les habitudes des Chélifiens. Les diverses campagnes de sensibilisation sur les dangers de ces matières, tant pour l’homme que pour l’environnement sont loin de convaincre le citoyen lambda, qui peine à trouver un substitut .Plus que prisonnières, les populations de la wilayas, de Chlef, à l’instar des autres wilaya sont devenues esclaves des matières plastiques. En polyéthylène et facilement transportables par le vent, elles sont sollicitées, à temps et à contretemps par les ménages, dans les marchés, aux abords des rues et autres endroits. Le phénomène est si répandu qu’il sert quelquefois de récipient pour des liqueurs ou autres produits laitiers. Ils servent également à envelopper et à emporter la nourriture achetée. « … Sans les sachets, comment nos clients peuvent-ils transporter leurs marchandises… ? , se demande un commerçant de fruits et légumes et qui vend en même temps du « l’ben », ce dérivé du lait caillé, d’un air désinvolte. Et tant que les transactions vont bon train la prolifération des sachets est le cadet des soucis .Il faut dire, qu’aujourd’hui le panier en osier qui faisait la fierté de nos ancêtres a cédé la place au sac en plastique. C’était l’époque où pour s’en approvisionner il fallait ramener son propre contenant réutilisable et le remplir de chez le fournisseur. Pour le lait ou tout autre boisson (limonade par exemple) le consommateur ramenait avec lui sa propre bouteille en verre. Même la sardine était livrée à domicile et dans un récipient .Et pour faire son marché le père de famille utilisait le panier en osier. Les déchets biodégradables étaient compostés dans les jardins naturellement. Des comportements écolos que nous avons fini par oublier. Le retour à nos bonnes vieilles habitudes est tout indiqué pour retrouver notre label de propreté. Cela nous coûtera bien moins cher aussi, car les sachets en plastique et les emballages jetables nous sont toujours facturés. Rappelons que l’Algérie utiliserait quelque 7,7 milliards de sacs en matière plastique annuellement, et ces derniers ,selon les spécialistes , sont une source de pollution considérable pour l’environnement en raison de leur fin de vie particulièrement nocive,et doivent être remplacés par d’autres sacs biodégradables. Pour l’heure, alors que les pouvoirs publics semblent être « impuissants » pour éradiquer cette source de contamination de l’environnement, il est urgent pour les citoyens de limiter autant que possible les sacs plastiques jetables et de se munir plutôt de cabas, paniers, filets, caddies et autres sacs à dos pour leurs courses, ou des sacs réutilisables proposés par certains magasins.
Bencherki Otsmane

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