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Première visite du genre depuis l’indépendance : le ministre des Moudjahidine à Paris

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Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine entame ce mardi à Paris une importante visite officielle, la première du genre en France depuis l’indépendance de notre pays. Le ministre a indiqué à Alger, que sa visite, en France, sera consacrée à trois principaux dossiers : les archives, les disparus algériens durant la guerre de Libération nationale et les indemnisations des victimes des essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien. «Il est grand temps que l’Algérie et la France se penchent sur les dossiers en suspens, notamment ceux relatifs aux archives nationales depuis le début de l’occupation française en l’Algérie jusqu’au recouvrement de la souveraineté nationale, aux disparus algériens durant la guerre de Libération nationale et aux indemnisations des victimes algériennes des essais nucléaires effectués à Reggane», a indiqué Zitouni, lors d’un point de presse. L’Algérie «ne renoncera pas à ses revendications relatives à la récupération des archives» inhérentes aux différentes révoltes populaires contre l’occupant français, a estimé le ministre.Il a rappelé qu’une commission mixte avait été mise en place et scindée en plusieurs sous-commissions chargées de l’examen des questions techniques relatives à la récupération des archives de l’Algérie, soulignant que ces sous-commissions «ont franchi d’importants pas dans ce sens». Concernant le dossier des disparus, Zitouni a affirmé que cette visite serait l’occasion «d’évoquer le dossier des disparus algériens lors de la guerre de Libération», citant quelques cas tels que Larbi Tebessi et Maurice Audin, et d’autres. L’Algérie «possède des dossiers inhérents à ces disparus», a-t-il poursuivi. Quant aux indemnisations relatives aux essais nucléaires en Algérie, le ministre a indiqué que l’Algérie «appelle à la création d’une commission mixte chargée de l’examen du dossier de l’indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires effectués par la France à Reggane, lors de la période coloniale». La partie française a demandé «un recensement du nombre des victimes de ces essais», a-t-il précisé, soulignant qu’il était impossible de connaître leur nombre exact, car «l’Algérie était à l’époque sous occupation française».
Au sujet de la demande formulée par la famille révolutionnaire et des partis politiques français pour que la France présente des excuses au peuple algérien pour les crimes qu’elle a commis lors de la période coloniale, le ministre a estimé que «le règlement des dossiers en suspens passe avant, ensuite on pourra parler d’excuses», relevant «une avancée dans la position française concernant la mémoire nationale, en témoigne la visite effectuée par le secrétaire d’État français aux anciens combattants en Algérie, durant laquelle il avait déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative des victimes des manifestations du 8 mai 1945 à Sétif, outre les déclarations de hauts responsables français». Zitouni considère que sa visite en France, première du genre d’un ministre des moudjahidine algérien depuis l’indépendance, suite à l’invitation de son homologue français, serait l’occasion de rencontrer des Moudjahidine algériens vivant en France et des amis français de la guerre de Libération nationale. À une question sur la réaction de la famille révolutionnaire à cette visite, le ministre a rappelé que «sa visite en France ne s’effectuera pas en catimini, mais en pleine lumiere , afin de régler les dossiers en suspens entre les deux pays», affirmant qu’«il est temps de traiter ces dossiers de manière responsable». Cette visite «ne s’inscrit pas dans le cadre des négociations, mais vise à lever les obstacles qui les entravent», a soutenu le ministre, indiquant que «l’Algérie a des principes auxquels elle ne renoncera point».
M. B.

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