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PREMIÈRE ÉDITION DU SALON INTERNATIONAL DE L’ÉLECTROMÉNAGER « SIEM 2023 » : La production nationale en vitrine

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Il y en avait pour tous les goûts, mais aussi pour toutes les bourses, hier au troisième jour du Salon international de l’électroménager, qui se tient à la SAFEX jusqu’à ce lundi 20 mars.

L’engouement porté à cet événement, s’explique par tout d’abord par les circonstances du mois sacré, qui arrive dans quelques jours, mais également en raison de la disponibilité d’une large gamme de produits, entre appareils de cuisine et de buanderie, climatiseurs, lave-linges, réfrigérateurs, cuisinières, fours, micro-ondes, des lave-vaisselles et aspirateurs, et pour les réductions et autres promotions. Venus s’enquérir des dernières tendances en matière d’appareils électroménagers, qu’ont proposé les 35 entreprises participantes à cette manifestation économique, le public a pu découvrir les diverses modalités de financement. Outre le caractère innovant et performant, sur les nouveautés de l’année pour les produits électroménagers, ce salon a eu pour objectif de favoriser la collaboration entre les professionnels du secteur et de promouvoir l’Algérie en tant que pôle d’innovation en matière de technologie domestique. Parmi les entreprises nationales présentes en force, l’ENIEM, dont la participation aux salons a toujours été un succès, s’est distingué une fois de plus par sa nouvelle gamme de produits, par ses promotions et services qui ont toujours répondu aux attentes de tous les Algériens, en adoptant le principe du rapport qualité/prix. Selon un responsable présent sur place, cette réussite est due en grande partie par le fait que « ce fleuron de l’industrie nationale compte développer son réseau de distribution, adopter une nouvelle stratégie de communication pour contribuer à l’atteinte de ses objectifs commerciaux. Booster le service après-vente, développer la formation et faire valoir son produit sur le marché national afin de reprendre sa place de leader du marché de l’industrie électroménager nationale. Connu pour sa fiabilité, le produit de l’ENIEM n’a rien à envier à celui de ses concurrents. Autant d’atouts que compte exploiter l’équipe managériale de l’ENIEM pour conquérir le marché de l’export tant ». Une première édition réussie de cet événement majeur, qui a rassemblé les différents acteurs du secteur de l’électroménager et de l’équipement de maison en Algérie. En outre, les opérateurs de l’emballage, les banques et les points de vente par facilité, plusieurs entreprises à forte notoriété participent à ce salon dont LG, Condor, Géant electronics, Nardi electronics italy, Hisense Algeria, Cristor, Maxtor et Raylan. « Nous avons prévu des surprises pour tous les visiteurs, des plus petits aux plus grands, pour rendre leur expérience encore plus agréable. Nos experts seront là pour vous conseiller et répondre à toutes les questions sur les produits les plus innovants et les plus performants », nous dira un responsable de l’entreprise Raylan.

Réunir les conditions nécessaires pour l’exportation
Alors que la production locale renaît de ses cendres, après une période d’hibernation causée par la pandémie, la guerre en Ukraine est venue jeter de l’huile sur le feu, et faire flamber les prix des matières premières. Mais pas que, étant donné que les prix du transport ont également connu une hausse significative. Mais qu’à cela ne tienne, force est de reconnaître que la production nationale des produits électroménagers et des équipements électroniques, couvre actuellement environ 83% des besoins du marché local. Un chiffre qui s’explique par les restrictions à l’importation, qui ont en contrepartie, encouragé l’industrialisation locale. En effet, actuellement, le nombre d’entreprises exerçant dans cette filière est estimé à environ 150 sociétés algériennes, avec l’émergence de pôles industriels tels que Sétif, Bordj Bou Arréridj et Sidi Bel-Abbès. Les entreprises actives dans le secteur public représentent 13%, alors que les entreprises privées représentent 87% du secteur. Ainsi, pour une filière qui contribue à fournir plus de 30 000 emplois directs, dont 16 000 dans le secteur public, que reste-t-il à l’Algérie pour qu’elle puisse prétendre à importer ces produits de l’étranger ?  Pour les professionnels rencontrés lors de notre présence hier au salon, ces derniers sont unanimes à dire qu’une fois que le pays aurait maîtrisé sa capacité de production, il devra réunir les conditions nécessaires pour réussir l’opération de l’exportation, entre autres renforcer le fret aérien et l’ouverture des représentations des banques nationales dans ces pays.

Intégration, création d’emplois et diversification de l’économie nationale
Pour les experts dans le domaine, l’heure est propice pour encadrer l’industrie de l’électroménager en Algérie, pour permettre aux entreprises activant dans le secteur, d’avoir de nouvelles perspectives. Un besoin d’encadrement qui ne peut qu’encourager les entreprises productrices ainsi que celles activant dans la sous-traitance, en déterminant les taux de production et les taux d’intégration nationale. Ainsi, débloquer la situation et libérer progressivement un marché en souffrance, mais créateur d’emplois, un  secteur d’activité très porteur et qui participe grandement à la diversification de l’économie nationale. Un avis partagé par l’exposant Mouloud Belaroussi, Directeur général de l’entreprise spécialisée dans la vente et production d’équipement de buanderie « SAB », qui existe depuis 1978. « Je pense que ce secteur sera toujours promoteur, parce qu’il y a une consommation qui se fait et qui doit se faire. Alors, ce secteur est toujours en pleine évolution. Par contre, ce qui se passe actuellement dans la conjoncture actuelle, les prix ont galopé, sont devenus très chers, on doit se conformer après pour la distribution et la vente, il faudra après restreindre nos prix et diminuer nos marges bénéficiaires, tout ça, ce sont des calculs que nous devons faire. Aussi, si nous devons affronter cette conjoncture et aller de l’avant, il faudra fabriquer localement ». Concernant les mécanismes à même de renforcer l’intégration nationale, notre interlocuteur a ajouté : « Pour aller vers l’intégration, il y a beaucoup de facteurs à mettre en valeur, à savoir les contraintes de l’approvisionnement, la transformation et la sous-traitance. Les pièces venant d’Europe, que ce soit un produit fini ou pièce détachée, ont augmenté énormément, dû à la crise en Ukraine, que nous subissons actuellement…j’espère que tout rentrera dans l’ordre. Pour le marché local, il faudrait que nous soyons aidés de la part de nos autorités, pour ce qui est du foncier, au profit des unités de production ».    « Tous les opérateurs ont ces problèmes, les lenteurs administratives très lentes…Il faut que nous changions de mentalité pour aller produire. Le producteur ne produit pas pour lui-même seulement, c’est son environnement, c’est le personnel qu’il recrute, c’est tous ceux viennent en contrepartie, les emplois directs et indirects. Chaque entreprise qui se crée, si elle recrute 100 personnes, il faut considérer que 1000 personnes vivent, ça c’est un atout, nous avons beaucoup de chances de réussir dans ce pays. Il y a des compétences, des gens qui veulent aller de l’avant, veulent travailler. Mais malheureusement, ils ont des difficultés. Ces difficultés. C’est de les aider à aider les autres… il faut libérer le marché ».
Synthèse Hamid Si Ahmed

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