La Premier League promise à Manchester? Les géants United et City, renforcés par un mercato dispendieux, s’avancent comme les grands favoris du Championnat d’Angleterre qui débute vendredi, mais Chelsea et Liverpool ont promis de troubler cette fête des voisins.
Manchester City, prime à l’attaque
L’entraîneur Pep Guardiola a été très clair, après la défaite face à Leicester (1-0), samedi lors du Community Shield: il faudra attendre plusieurs semaines, voire des mois, avant de voir Manchester City évoluer à son meilleur niveau. La saison passée, c’est en janvier que les Citizens se sont envolés. Longtemps en course pour un quadruplé historique, ils se sont «contentés» du Championnat et de la Coupe de la Ligue. Mais la défaite en finale de la Ligue des champions contre Chelsea (1-0) a laissé un dernier goût amer à un club qui a ciblé des besoins en attaque afin de franchir un cap européen. Comptant déjà sur Raheem Sterling, Phil Foden et Kevin De Bruyne, Manchester est en train de se bâtir une folle armada offensive. Il s’est d’abord offert pour 117 millions d’euros le chouchou des fans anglais à l’Euro, Jack Grealish (Aston Villa), qui est devenu la recrue la plus onéreuse de l’histoire du Championnat. Le second coup de canon pourrait concerner la star de Tottenham Harry Kane, dont le transfert est bloqué par les Spurs.
Solskjaer, l’année de vérité
Près de trois ans après avoir succédé à José Mourinho, le manager de Manchester United Ole Gunnar Solskjaer a non seulement battu un record de longévité à Old Trafford depuis la fin de l’ère Ferguson, mais aussi obtenu des résultats plus réguliers. Dauphins de Manchester City la saison dernière, et finalistes de la Ligue Europa, les Red Devils ont produit un jeu offensif plus convaincant, autour de Bruno Fernandes et Marcus Rashford. Il restait à consolider la défense, la plus perméable du Top 4 la saison dernière: le recrutement du taulier des Bleus Raphaël Varane arrive à point nommé. L’ancien joueur du Real Madrid doit former avec Harry Maguire l’une des charnières les plus fortes du pays. De leur complémentarité dépendra en grande partie le sort d’un club qui n’a plus remporté la Premier League depuis 2013. Solskjaer, lui, attend toujours un premier titre comme manager de Manchester United.
Chelsea, équipe tout-terrain Arrivé au milieu de la saison dernière en remplacement de Frank Lampard, Thomas Tuchel a su rapidement obtenir le meilleur des Blues. L’ancien entraîneur du Paris SG a bâti une structure défensive en béton armé pour mener les Londoniens vers le sacre en Ligue des champions en quatre mois. Mais le propriétaire russe du club Roman Abramovitch en veut plus: Chelsea, tout juste vainqueur de la Supercoupe d’Europe contre Villarreal mercredi (1-1, 6-5 t.a.b.) doit jouer les premiers rôles en Premier League, où il attend un sacre depuis 2017. Presque une éternité aux yeux de l’ambitieux oligarque russe, qui a multiplié les entraîneurs ces dernières années, sans trouver le bon. Tuchel n’a pas d’excuse, d’autant que l’arrivée de l’attaquant belge Romelu Lukaku lui permet d’avoir ce buteur qui pouvait parfois manquer la saison dernière. – Liverpool mise sur la stabilité – Comme les saisons précédentes, Liverpool n’a pas été le club le plus actif sur le marché des transferts. La seule signature notable est celle du défenseur central français Ibrahima Konaté, venu de Leipzig, et dont la place de titulaire n’est pas assurée à un poste où figure déjà Joe Gomez, au côté de Virgil Van Dijk. Le défenseur néerlandais, lui, est bien de retour, après une longue blessure au cœur de l’hiver dernier, qui a totalement déréglé l’organisation défensive de Jürgen Klopp, point fort des Reds lors de la glorieuse période 2018-2020 (finaliste puis vainqueur de la Ligue des champions, et champion d’Angleterre).
Liverpool devra aussi remplacer le très précieux milieu néerlandais Georginio Wijnaldum, parti libre au Paris Saint-Germain, pour se frayer réellement une place dans le top 4, devant Tottenham, Leicester et Arsenal, d’autres prétendants aux places d’honneur.