Avec l’affaire de la vente interdite de drones à des groupes terroristes en Libye, révélée par la presse espagnole, le Maroc est devenu le modèle type de « l’Etat voyou » qui ne s’embarrasse guère de la loi ni des résolutions internationales.
Les faits portent sur une vente interdite de drones à des groupes terroristes sévissant en Libye pour un montant de plus de 2 millions de dollars et mettent en cause un protégé du palais royal, Mohamed Rachad Andaloussi Ouriaghli, un homme d’affaires âgé de 34 ans. Ce dernier serait, selon les révélations du journal « El Espanol», un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), l’appellation derrière laquelle se cachent les services secrets marocains dirigés par l’ami de jeunesse de M6, Yacine Mansouri, mis en cause et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice belge dans le cadre de l’affaire des eurodéputés corrompus. Citant des sources proches du dossier, « El espanol » indique qu’un homme d’affaires marocain est sous enquête diligentée par la Cour suprême espagnole pour avoir vendu, illicitement, des drones à une milice libyenne. Au cours des investigations menées par la police espagnole, cinq personnes, dont le gérant et propriétaire de la société « Star Defense Logistics & Engineering (SDLE) » Mohamed Rachad Andaloussi Ouriaghli, et trois employés de sa société, ont été arrêtés. Les premiers éléments de l’enquête montrent clairement l’implication d’Andaloussi dans la vente de drones à une milice libyenne. Un homme d’affaires libyen est également impliqué dans cette affaire. La police espagnole a arrêté Ouriaghi et ses acolytes pour leur participation au crime de contrebande de biens interdits et de contrebande de matériel à double usage, pouvant être destiné à la fois aux domaines civil et militaire. Cela constituait une violation manifeste de l’embargo international contre l’envoi d’armes pour la Libye. Il faut préciser dans ce cadre que la société SDLE, est déjà impliquée dans un scandale de cartel lié aux appels d’offres du ministère de la Défense espagnole. Elle est soumise à un examen juridique supplémentaire et devra s’acquitter d’une amende importante de 7,1 millions d’euros imposée par les autorités espagnoles.
Cette affaire vient prouver encore une fois que le Maroc, est aujourd’hui un Etat voyou facteur de déstabilisation dans la région d’Afrique du nord. Ses responsables, au plus haut niveau sont cités dans les scandales du logiciel espion Pegasus et dans l’affaire des Eurodéputés corrompus dite « Maroc gate ». D’ailleurs, il y a quelques jours, la presse espagnole avait révélé que le parquet espagnol a rouvert le dossier de l’Affaire « Pegasus » qui a fait parmi ses victimes, le Premier ministre Pedro Sanchez dont la ligne de téléphone avait été piratée. En s’acoquinant avec l’entité sioniste avec laquelle il a scellé un rapprochement grâce aux accords Abraham qu’il a signés, le Maroc qui vit actuellement une guerre larvée pour la succession du roitelet M6, a donné raison à ceux qui affirment que le Makhzen et ses affidés ont compromis la souveraineté et l’avenir de ce pays désormais menacé par le jeu perfide du premier conseiller du roi André Azoulay. Si par le passé, le Makhzen était connu pour verser dans les « doux coups tordus « comme le trafic de drogue, la corruption ou encore l’espionnage téléphonique, aujourd’hui il a gravi une autre marche dans le jeu pervers en devenant le fournisseur d’armes des groupes terroristes de la région. La carte postale du pays havre de paix que la presse marocaine tente de vendre pour attirer les touristes cache en réalité un système politique qui faisait du crime une spécialité et qui est désormais un soutien au terrorisme intégriste qui tente de s’installer dans toute la région nord-africaine.
Slimane B.
