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POUR UNE SOLUTION PACIFIQUE À LA CRISE AU NIGER : Alger et Washington d’une seule voix

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Depuis mardi, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, est en visite de travail de deux jours à Washington aux États-Unis.

Chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, le chef de la diplomatie nationale s’est entretenu, hier, avec son homologue américain, le Secrétaire d’État, Antony Blinken. Comme il devrait, également, avoir d’autres rencontres avec de hauts responsables du Département d’État américain et du Conseil de sécurité nationale. Lors de ces entretiens, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien, les deux parties ont passé en revue l’état et les perspectives des relations algéro-américaines et évoqué plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun. À cette occasion, les deux ministres « ont hautement salué la profondeur et la solidité des relations historiques d’amitié et de coopération liant l’Algérie et les États-Unis d’Amérique », se félicitant de « la cadence des concertations politiques bilatérales et de l’élargissement des relations économiques à de nouveaux domaines, ainsi que les perspectives prometteuses pour davantage de réalisations sur la base des valeurs d’amitié, de confiance et d’entente ». À cet effet, MM Attaf et Blinken ont réaffirmé « la forte volonté politique des dirigeants des deux pays de renforcer le partenariat algéro-américain et de le hisser aux plus hauts niveaux », a ajouté le communiqué.

Convergence des vues sur la question sahraouie
Par ailleurs, les deux parties ont échangé les vues sur les développements régionaux, particulièrement la situation au Niger, au Mali et en Libye, soulignant « la convergence des positions des deux pays ainsi que leurs démarches en vue de privilégier des solutions pacifiques à ces crises afin d’éviter, à la région, les risques de l’option militaire », note le communiqué. Elles ont également évoqué « les développements de la question palestinienne eu égard à la poursuite du blocage du processus politique », ainsi que « les derniers développements de la question sahraouie », en réaffirmant leur soutien aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, M. Staffan de Mistura, pour permettre aux deux parties en conflit d’adhérer, sans condition préalable et de bonne foi, au processus politique parrainé par les Nations unies », ajoute la même source.
Les deux ministres « se sont félicités de la grande convergence des positions des deux pays autour des questions évoquées sur les plans bilatéral et multilatéral », exprimant leur volonté de « poursuivre les efforts afin de prospecter les perspectives prometteuses du partenariat algéro-américain et d’intensifier les relations de concertation et de coordination, notamment durant le prochain mandat de l’Algérie » en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, a conclu le communiqué.

Les questions régionales et internationales
La situation au Niger est la préoccupation qui domine actuellement tout le reste dans les relations internationales touchant à l’Afrique. Les principes qui guident la politique extérieure de notre pays sont connus et ont été réaffirmés suite à l’élection de l’Algérie en qualité de membre non-permanent au Conseil de sécurité. Non alignée et articulée autour des actions pour la paix et le développement, la démarche de l’Algérie au plan international a été à maintes reprises rappelée par le président Tebboune. Elle est confirmée par la position adoptée sur le Niger par l’Algérie qui rejette toute intervention militaire dans ce pays. Une position partagée par de nombreux autres pays au point où les observateurs estiment que c’est la non-intervention qui prend le dessus. La réunion que tient aujourd’hui la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devrait confirmer cette tendance, comme l’a laissé entendre le président du Nigeria Bola Tinubu, actuellement à la tête de la CEDEAO, qui a finalement opté pour la voie diplomatique. Dans tous les cas, les Nigériens sont prêts à riposter.  Le vice-président de la « Coalition pour la paix et la sécurité – Niger » Al-Eidi Abdu, cité par El-Mayadeen, a affirmé que le peuple nigérien défendra sa souveraineté face à l’ingérence étrangère et est déterminé à sortir de la tutelle française. Dans ce contexte tendu, le général d’Armée Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, a affirmé, mardi, la disponibilité de l’armée à répondre à toute menace susceptible de porter atteinte à la sécurité et à l’intégrité de notre pays. C’est dans son allocution d’orientation prononcée lors d’une visite de travail et d’inspection à l’établissement de rénovation et de maintenance des armes et des systèmes électroniques à la 1ère Région militaire, citée par un communiqué du ministère de la Défense nationale.
M’hamed Rebah

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