Sans surprise, le seul candidat en lice à la présidence du prestigieux Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, a été réélu, hier, à Alger, et ce, pour un mandat de quatre ans.
Le patron de l’ETRHB, Ali Haddad, a été réélu à l’issue d’un vote lors d’une assemblée générale élective de cette organisation, et ce, lors d’une séance tenue au Palais des expositions (Pins maritimes, Alger). Lors de son allocution, prononcée à cette occasion, Ali Haddad est revenu sur les défis auxquels est confrontée l’Algérie, notamment la question de la diversification économique. «L’Algérie se doit de réaliser une mutation de son modèle économique», a déclaré Ali Haddad, en affirmant que l’organisation patronale qu’il dirige «travaillera à construire une économie diversifiée et prospère et agira en toute circonstance en faveur d’une économie productive». D’ailleurs, il a assuré que les patrons « appuieront toutes les mesures des pouvoirs publics favorisant cette perspective». Également, selon ses dires «le FCE soutiendra les entreprises algériennes, notamment les TPE et PME dans leur dynamique de développement et fera la promotion de leur production au plan national et international». Mieux encore, il a soutenu que le «FCE plaidera pour la mise en œuvre d’une politique publique audacieuse de protection et de promotion de la production nationale». En ce qui concerne le partenariat public-privé, le patron des patrons a affirmé que le recours à ce mode de financement pour la réalisation des grandes infrastructures publiques «constitue un moyen efficace pour desserrer la contrainte budgétaire sur le Trésor public et permet de rationaliser les conditions de réalisation en termes de coûts et de délais, tout en améliorant la qualité des services publics». Dans ce cadre, il a estimé que «les institutions financières ont un rôle important à jouer dans la mise en place de tels dispositifs». En outre, le soutien à la politique de décentralisation prônée par les pouvoirs publics, a été également salué par le patron des patrons. D’autre part, Haddad a plaidé pour « l’approfondissement des réformes et l’application de la loi et rien que la loi dont l’ancrage est la Constitution de notre pays qui consacre la liberté d’entreprendre et la non-discrimination entre les entreprises».
«L’ère des demi-mesures est révolue»
D’autre part, Haddad est revenu sur le discours du président de la République qui a rappelé, à l’occasion de la réunion gouvernement-walis, qu’il incombe à chacun d’assumer pleinement sa responsabilité et de s’engager pleinement dans les options politiques et économiques nationales, ou d’en sortir définitivement. Soutenant l’approche du président Bouteflika, le président du FCE a affirmé que «l’ère des demi-mesures est révolue. C’est terminé». Ainsi, il a soutenu que «le FCE a choisi d’assumer sa responsabilité et de s’engager pleinement dans les options économiques nationales et a affiché sa volonté à accompagner cette transformation et s’est distingué par des propositions pertinentes et pragmatiques». C’est pour cette raison qu’il a lancé un appel à tous les membres afin de se mobiliser et de s’impliquer pleinement dans la construction et le renforcement de l’économie. Le FCE, qui est une association à caractère économique créée en octobre 2000, regroupe 4 000 chefs d’entreprise représentant plus de 7 000 entreprises qui cumulent un chiffre d’affaires global de plus de 4 000 milliards de dinars, selon les chiffres avancés par cette organisation.
Lamia B.
AGRÉMENT DU FCE COMME SYNDICAT PATRONAL
Zemali donne son accord de principe
L’agrément du Forum des chefs d’entreprise (FCE) comme syndicat de défense des droits des patrons aura duré six mois. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a donné son accord en attendant de trancher officiellement et définitivement sur le dossier de cette demande- déposée le 14 juin dernier- au cours de la semaine prochaine, à en croire la déclaration faite hier par le ministre de ce département, Mourad Zemali lui-même.
Cette annonce intervient au cours de la tenue de l’Assemblée générale élective du FCE qui a vu à son issue reconduire Ali Haddad à sa tête pour un deuxième mandat s’étalant jusqu’à fin 2024. Avec l’agrément de l’organisation patronale comme syndicat, Haddad aura clos le feuilleton de la polémique au sujet du sort réservé par les autorités publiques à la demande de reconversion du FCE en une organisation syndicale, proclamée officiellement comme telle lors de l’AG de janvier 2018.
Du côté de l’administration, la déclaration de Zemali s’apparente à un accord de principe et une garantie verbale exprimés au FCE. Ce qui aura soulagé le chef en poste, Haddad en l’occurrence qui a fait de ce dossier le fer de lance d’un FCE relooké au grand jour avec à la clé une nouvelle mission et d’autres défis à relever. En effet, en pleine campagne électorale pour sa propre succession, le patron de l’ETRHB s’est engagé, novembre dernier à Lagouat, à s’attaquer à un nouveau programme s’il venait à être réélu à la tête du FCE. En la circonstance, il a décliné une liste de 15 nouveaux engagements sur lesquels il a prêté serment devant les adhérents de son organisation.
Farid Guellil