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POUR OXFAM, LES INéGALITéS SONT à L’ORIGINE DES CONFLITS AU SAHEL : «L’option militaire ne suffit pas à être la seule réponse »

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Dans son rapport, lancé sous l’intitulé «Sahel : lutter contre les inégalités pour répondre aux défis du développement et de la sécurité», l’ONG Oxfam a souligné que les opérations militaires, déclenchées dans ces pays : Mali, Burkina Faso et Niger, en l’occurrence, en réaction à la crise d’insécurité, «ne sont pas les seules réponses» à apporter, a déclaré aux médias, Adama Coulibaly, directeur régional de l’ONG humanitaire, Oxfam, en Afrique de l’Ouest, basée à Dakar, (Sénégal).

Il est clair que les inégalités dans le Sahel, pour Oxfam, notamment, précise l’ONG humanitaire, dans les pays qui sont le plus affectés par la crise sécuritaire, le Mali, le Burkina Faso et le Niger -, « d’une façon ou d’une autre, sont les causes profondes de ce que nous vivons aujourd’hui dans ces pays ». Des inégalités qui ont entrainé, affirme Adama Coulibaly, « une insécurité grandissante dans la région » et de souligner qu’ «on ne peut pas le contester» sans manquer de relever que les opérations militaires, déclenchées dans ces pays en réaction à cette crise, «ne sont pas les seules réponses à apporter » a affirmé le directeur régional de l’ONG humanitaire Oxfam en Afrique de l’Ouest, mardi dernier, aux médias. Le document de 56 pages, de l’ONG humanitaire Oxfam sur le «Sahel : lutter contre les inégalités pour répondre aux défis du développement et de la sécurité» a porté sur la situation, au terme de recherches, dans six pays de la région, à savoir : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, sans manquer de conclure son rapport par une série de recommandations.
«La situation sécuritaire et humanitaire se dégrade, malgré les engagements militaires massifs de la Communauté internationale », citant la Minusma, l’opération militaire française de Barkhane et notamment du G5 Sahel. Selon la même source se fondant sur des chiffres de l’ONU, environ «5,1 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire au Niger, au Mali et au Burkina Faso» l’année en cours, une donne qui n’a pas suscité à ce jour, un effort conséquent de la part de la Communauté internationale, pour enregistrer des avancées notables en matière de réduction du nombre de personnes dans une situation critique de besoin d’assistance humanitaire. Parmi les recommandations phares d’Oxfam , l’ONG a appelé les États et organisations de la région ainsi que leurs partenaires et la communauté internationale à «repenser leurs approches» en matière de lutte contre le terrorisme et l’insécurité, en privilégiant, poursuit-on, «la lutte contre les inégalités», au niveau local et notamment entre le Sud et le Nord. Par ailleurs, outre la suggestion de la mise en place de « politiques fiscales progressives et justes » dans les pays précités, connaissant, fait-il souligner, une présence importante de multinationales qui, faut-il le souligner, gagnent davantage de ce qu’elles apportent et en l’absence de perspectives pour l’emploi, pour les jeunes de ces pays, pourtant riches, l’immigration irrégulière bat son plein en causant des victimes sur les routes de la mort. Il est à rappeler, qu’en novembre dernier, Ali Sahel, président du Comité d’organisation du Parlement africain de la société civile, avait déclaré que « le moment est venu pour l’Afrique de faire face à la crise migratoire et de prendre ses responsabilités en ouvrant un débat avec tous les acteurs de la société » estimant que la responsabilité est partagée, à commencer par celle des responsables politiques, notamment au niveau continental, ainsi que la responsabilité des multinationales qui, selon lui, « sont en train d’exploiter, de façon irrationnelle et sauvage, toutes les richesses de l’Afrique. Parmi d’autres recommandations avancées par Oxfam, celle-ci insiste sur l’investissement dans l’éducation, la santé et la protection sociale. L’adoption d’une politique pertinente en direction de l’activité agricole et d’élevage, secteurs ayant enregistré un recul considérable,  depuis plus de deux décennies, en l’absence de la bonne gouvernance, mais aussi des politiques des grandes puissances en matière d’agriculture, imposant des règles déloyales outre l’impact considérable des changement, climatiques sur l’agriculture de ces pays du sahel, à cause de l’activité industrielle intense des pays riches de la rive Nord de la planète, à leur tête les États Unis, laquellepersiste à ne pas assumer ses responsabilités, sur les questions du Climat. Oxfam, à ce propos, a suggéré aux pays du sahel, de se doter, «  de «politiques rapides d’adaptation aux changements climatiques», car, semble-t-il la communauté internationale, dont les pays riches, persistent à contourner les attentes pressantes en matière de réduction de gaz à effet de serre, principale cause à l’origine de la cadence soutenue des changements climatiques qui frappent la région du sahel, et aussi l’ensemble de la Terre.
Karima Bennour

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