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POUR L’INSTAURATION D’UNE NOUVELLE RÉPUBLIQUE : La société civile propose une feuille de route

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Au terme de plusieurs concertations, discussions et échanges, un collectif d’associations et de syndicats autonomes de plusieurs secteurs, a élaboré une feuille de route qu’il propose à la société et la classe politique dans le but, a-t-il expliqué, de dégager un large consensus qui organisera le départ du système de manière pacifique.

Dans un communiqué rendu public lundi passé, ce collectif a salué d’abord la maturité politique des Algériens traduite par leurs manifestations « massives, pacifiques, solidaires et apaisées, depuis le 22 février dernier pour contester le cinquième mandat, puis le prolongement du quatrième». Considérant cette contestation nationale comme une occasion historique pour en finir de manière irréversible avec « le système», et en se disant conscients du rôle médiateur et de la force de proposition de la société civile, ce collectif a donc proposé une feuille de route pour aller vers une transition démocratique. Pour aboutir à cette transition, ce collectif d’associations et de syndicats considère que des mesures d’apaisement préalables sont nécessaires en réponse aux revendications populaires.Ainsi, et comme première étape, il propose au président de la République sortant de s’en remettre à la volonté du peuple et de retirer au plus tard le 27 avril, afin d’éviter au pays d’entrer dans une période de non droit. Selon ce collectif, «aucune prolongation du mandat n’est possible et les institutions existantes doivent laisser place aux institutions de la transition». Cette démarche devra être suivie, poursuit la même source, par la mise en place d’un Haut comité de transition (HCT), (une instance collégiale composée de personnalités jouissant d’une autorité morale et bénéficiant d’une large acceptation populaire).
«Cette instance aura à incarner l’État », souligne le collectif. Comme troisième étape, il propose l’installation par le HCT d’un gouvernement national de transition (GNT) composé de personnalités consensuelles et crédibles pour gérer la période de transition dans des délais raisonnables à définir.
Ce gouvernement consensuel aura pour seules missions: la gestion des affaires courantes en assurant la continuité de l’État et la levée immédiate de toutes les entraves liées à l’exercice des libertés civiles, politiques et démocratiques dont la liberté d’association et de manifestation, d’expression et de la presse, les libertés syndicales libertés et de création de partis politiques, et enfin la  préparation et l’organisation des Assises du Consensus national. Ces assises, explique le même collectif, devront regrouper toutes les sensibilités de la société et des représentants du mouvement, afin de dégager un consensus national sur les modalités pratiques de mise en place de la Constituante, et réaliser un compromis historique autour des principes fondamentaux inaliénables, au respect de toutes libertés, des droits humains et de l’égalité. « Elle aura à proclamer la naissance de la nouvelle république par un texte fondateur ».Il sera question, après cela, de« l’élection d’une Assemblée constituante chargée d’élaborer la nouvelle Constitution. Cette élection sera précédée par la mise en place d’une commission indépendante d’organisation des élections. La nouvelle Constitution sera élaborée sur la base du texte fondateur de la nouvelle République démocratique et sociale », insiste-t-on. Enfin, la société civile propose de retourner à la légalité constitutionnelle, ouvrir le champ politique et organiser des élections générales. Composent ce collectif : la   LADDH (Ben Issad/Zahouane), la   LADH, le     RAJ,  DJAZAIROUNA, SOS disparus, Réseau Wassila, Tharwa Fadhma N’soumer,  Association Timlilit, CSVM-22 FEV, SATEF, SNAPEST, SNAP, CNES, SNSNAPAP,   GATA, SOS culture Bab El- Oued, ACDA, CNDDC, le Collectif des harraga disparus en mer, IRD et le Collectif des Jeunes engagés.
Ania Nait Chalal

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