Dans les pays occidentaux, où on prétend faire des libertés un principe fondateur de leur démocratie, on censure à tours de bras. La chape de plomb sous laquelle on a voulu dissimuler les crimes abominables de l’entité sioniste et l’écran de fumée derrière lequel on voulait construire les scénarios les plus macabres pour mieux incriminer la résistance palestinienne et bénir son éradication est en train de se fissurer. C’est une honte pour les démocraties occidentales et chaque slogan en soutien à Ghaza et la Palestine, qui fuse des manifestations qui arpentent les villes de leurs pays, est une insulte à leur attitude veule et surtout complice dans le génocide qui se déroule aujourd’hui en Palestine. Ils ont voulu que les massacres de Netanyahou soient mis sous embargo ou mieux encore présentés comme le droit d’Israël de se défendre, mais les faits sont là et c’est le droit du peuple palestinien qui est aujourd’hui revendiqué par des millions de citoyens du monde libre. La propagande occidentale, façonnée par la finance israélienne et la puissance de ses lobbies s’est essoufflée et aujourd’hui les rues des plus grandes capitales occidentales, manifestent pour la Palestine et les palestiniens. Paris, Londres, Washington, Madrid, Berlin, Rome, Genève, Bruxelles et bien d‘autres capitales sont aujourd’hui des tribunaux populaires pour faire le procès de l’entité sioniste. La volonté de faire taire la voix de la victime s’est manifestée très vite chez les décideurs «des démocraties occidentales». Les plateaux des chaines de télévision sont devenus les porte-voix du bourreau et tous ceux qui tentaient de défendre la victime étaient frappés du sceau de l’infamie, d’antisémitisme, de soutien au terrorisme. On présentait Israël comme la victime et le Hamas comme un groupe terroriste capable de spires infamies et des pires crimes. Les plateaux des chaines de télévisions françaises, propriétés de Vincent Bolloré, qui est très proche des milieux sionistes sont devenus les tribunaux où on jugeait le palestinien, l’arabe, le musulman. On a même permis au chanteur sioniste Enrico Macias, un nostalgique de l’OAS, s’est même permis de lancer un appel au crime, que Pascal Praud l’animateur du plateau a tenté de nuancer mais le coup était déjà parti. La guerre contre ce qu’ils qualifient de voix discordante s’est étendue aux réseaux sociaux en intimant aux propriétaires de la plate Meta ou encore X (ex-Twitter) de censurer tout ce qui a trait aux souffrances des Ghazaouis et tout ce qui présente Israël comme l’agresseur. De nombreux utilisateurs des principaux réseaux sociaux, et principalement les Palestiniens et défenseurs de la cause palestinienne, qui ont multiplié depuis le début de la guerre contre Ghaza les accusations de « censure » les visant. Une simple recherche sur n’importe quel réseau social fait remonter des centaines de témoignages d’utilisateurs affirmant avoir été « shadowbanned » : une pratique qui consiste à fermer une page ou un site au contenu jugé contraire aux règles de la plateforme. De nombreux analystes des médias, s’appuyant sur des données et des éléments, s’accordent à dire qu’il y a un parti pris, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans des médias réputés comme la BBC, malgré les améliorations récentes et le slogan de liberté qu’on veut accoler à la chaine. Dimanche dernier, la journaliste de Channel 4 News, Cathy Newman, avait interviewé l’ambassadeur palestinien au Royaume-Uni, Husam Zomlot, immédiatement après avoir terminé un entretien avec un homme politique israélien du Likoud. La toute première question qu’elle avait posée à M. Zomlot était de savoir s’il condamnait les actions du Hamas. Le représentant du Fatah avait refusé de répondre à la question, expliquant : « l’obsession de toujours blâmer la victime, l’occupé, le colonisé, l’assiégé, alors qu’en fait je ne vous ai pas vu lui demander (au politicien membre du Likoud) de condamner] dès votre première question le meurtre d’une famille entière à Ghaza que votre journaliste vient de mentionner dans son envoi». La question posée par cette journaliste est souvent posée aux Palestiniens par les médias occidentaux. Dans le passé, alors que des centaines de Palestiniens ont été tués par des frappes aériennes israéliennes, les médias occidentaux se sont concentrés sur les roquettes du Hamas, même lorsqu’elles n’avaient tué personne. On demande aux Palestiniens, même à ceux qui ne sont pas affiliés au Hamas, de condamner les crimes présumés commis par d’autres Palestiniens, alors qu’on ne demande pas à un homme politique membre du parti au pouvoir en Israël de condamner les crimes présumés commis par Israël. C’est ça l’impartialité des médias occidentaux et ce sont là les pratiques des plateformes de réseaux sociaux. Et pour prouver encore plus ce parti pris, on cite le cas du caricaturiste Steve Bell licencié pour un dessin de Netanyahou, après quarante ans de service au Guardian. Ce dernier s’est défendu en affirmant que cette planche a été inspirée par celle du président américain Lyndon Johnson, de David Levine (1966), montrant sa cicatrice chirurgicale, qu’il avait dessinée en forme de Vietnam, lors de la guerre dans ce pays. La publication du dessin de Netanyahou lui a valu un licenciement immédiat, pour le motif d’antisémitisme invoqué par The Guardian. Aujourd’hui, les mensonges débités par les chaines poubelles occidentales ne semblent plus convaincre leurs propres populations, sorties dans les rues pour manifester leur soutien aux palestiniens, c’est pourquoi les forces du mal, les puissances qui ont pris sous leur aile Israël versent dans tous les excès en privant leurs peuples de l’un de ses droits fondamentaux à savoir la liberté de s’exprimer ou le droit à une information crédible, c’est ça l’occident et ce sont là ses errements.
Slimane B.