Pomme de terre : 2 000 tonnes exportées

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Sid-Ahmed Ferroukhi, a souligné, hier, en présidant les travaux du forum des exportateurs, à la Safex Alger, la nécessité de développer les exportations des produits issus de toutes les filières agricoles, et ce, dans le cadre de la diversification de l’économie nationale.
Affirmant que l’Algérie a d’ores et déjà exporté plus de 2 000 tonnes de pomme de terre, le ministre a appelé à mettre les bouchées doubles afin d’augmenter ces quantités et d’élargir les exportations à d’autres produits, tout en précisant que toutes les conditions sont réunies pour atteindre les objectifs tracés. «Aujourd’hui nous avons pu exporter plus de 2 000 tonnes de pomme de terre. Ce chiffre est appelé à augmenter pour atteindre les
70 000 tonnes », a déclaré le ministre lors d’un point de presse animé en marge du forum des exportateurs, organisé à l’occasion de la tenue de la 14e édition du Salon de l’agroalimentaire « Djazagro 2016 ». Mais pour maintenir la cadence actuelle, plusieurs conditions doivent être réunies a recommandé le premier responsable du département de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, qui assure, néanmoins, que l’exportation de la pomme de terre n’est pas une opération conjoncturelle mais s’inscrit désormais dans la durée. Sid Ahmed Ferroukhi a, entre autres, mis l’accent sur la nécessité d’élargir l’exportation à d’autres produits tels que les dattes et les viandes…etc Mais pour ce faire, le ministre a appelé les acteurs économiques à améliorer le rendement et la qualité de la récolte à large consommation en respectant les calibres des tubercules et les normes de l’emballage exigés pour assurer une pérennité de l’exportation. Même si jusque-là, les opérations d’exportations réalisées restent minimes devant les opportunités offertes par le marché extérieur, le ministre semble déterminé à aller de l’avant dans cette volonté en appelant à s’organiser dans toutes les opérations dans le secteur privé, en assurant que le gouvernement assume en ce sens pleinement ses missions.
Par ailleurs, s’agissant de l’amélioration des capacités de stockage, Sid Ahmed Ferroukhi a rappelé qu’une plateforme de conditionnement et de froid devrait être opérationnelle en juin à El Oued, une région produisant environ 40% de la production nationale de ce produit agricole. Pour absorber le surplus de production, il souligne que l’exportation et la transformation sont devenues les facteurs indispensables pour réguler le marché de la pomme de terre. De surcroît, le ministre n’a pas manqué de s’étaler sur le rôle des investisseurs privés dans la promotion des exportations, pour lui, les investissements enregistrés jusque-là doivent s’accroître, rappelant à ce sujet que 20.000 projets ont été dénombrés à travers 27 wilayas.
Il a révélé, dans ce sens, que son secteur avait recensé plusieurs projets industriels dans la transformation de la pomme de terre. En concertation avec d’autres secteurs, le ministère de l’Agriculture compte inciter des industriels à réaliser leurs investissements et à conclure des contrats avec les agriculteurs pour produire les quantités dont ils ont besoin. En effet, pour lui les co-investissements semblent être le meilleur remède pour l’absorbation de la surproduction. Il convient de rappeler que le 14e Salon Djazagro se tient cette année sous le slogan «Valorisation du produit local et sa promotion». Des conférences et séminaires techniques traitant de plusieurs thématiques en rapport avec le secteur agroalimentaire y sont, notamment programmés.
Lamia Boufassa