La situation économique particulièrement délicate et difficile à laquelle fait face la majorité des algériens à moyens et modestes revenus, a poussé le gouvernement à réfléchir sur une éventuelle révision des salaires.
C’est ce qu’a fait savoir le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane qui affirmait mercredi que le gouvernement était en passe de revoir la grille des salaires, selon une approche participative inclusive. Une annonce qui se fait, faut-il le noter, au moment ou le pouvoir d’achat est en chute libre, accentué par une hausse vertigineuse des différents prix des produits de large consommation.
Benabderrahmane qui répondait, à cet effet, aux questions et préoccupations des membres du Conseil de la nation dans le cadre du débat du plan d’action du Gouvernement, a indiqué que le gouvernement a pris au sérieux la question de la révision des salaires et l’a inscrite comme axe important dans son programme. Il traitera la question de « la révision » de la grille des salaires, « selon une approche participative inclusive, dans le cadre d’une large réforme du système de la Fonction publique » a-t-il indiqué.
Le gouvernement effectuera une évaluation minutieuse des politiques des salaires à la base d’enquêtes et d’études concernant tous les domaines d’activités y compris le secteur économique, avait poursuivi le Premier ministre.
Cette opération est susceptible « d’orienter » les choix du gouvernement en termes de politiques des salaires et des revenus en vigueur au niveau national, a mis en avant le Premier ministre, soulignant qu’elle « était soumise » à une batterie de mesures, de normes et de facteurs, notamment en ce qui concerne la productivité nationale et la moyenne d’inflation, outre la situation économique générale du pays. Il a également insisté sur la réforme du système de la Fonction publique.
Par ailleurs, le Premier ministre a estimé que la solution radicale pour la préservation du pouvoir d’achat loin des solutions conjoncturelles, demeure en la relance de l’économie et la réalisation de la dynamique économique permettant, outre la création de richesses et d’emplois. Il est essentiel de noter que ces déclarations interviennent à la rentrée sociale.
Une rentrée qui risque d’être agitée en raison de la grogne exprimée par des syndicats de différents secteurs qui menacent de recourir à la contestation en l’absence de réponses et de solutions à la cherté de la vie et la chute du pouvoir d’achat.
Ania Nait Chalal