Une grève s’est propagée hier dans tous les gouvernorats du pays pour protester contre le massacre perpétré par les forces d’occupation israéliennes dans le camp de Nour Shams, situé dans le gouvernorat de Tulkarem, ainsi que contre la poursuite de l’agression contre la bande de Ghaza pour le 198ème jour consécutif. Cette grève a paralysé tous les aspects de la vie quotidienne, avec la fermeture des écoles, des universités et des magasins, tandis que les masses de notre peuple exprimaient leur indignation à travers des manifestations de colère. Le Mouvement palestinien de libération nationale, le Fatah, dans les régions du nord, a déclaré une grève générale pour aujourd’hui, dimanche, en signe de protestation contre le flot de sang versé par notre peuple à Tulkarem et à Ghaza. Le mouvement a appelé toute notre population à se mobiliser en soutien à nos compatriotes de Tulkarem et de Ghaza. Les forces d’occupation israéliennes ont lancé une agression contre le camp de Nour Shams, qui a duré trois jours consécutifs, entraînant la mort de 14 civils, dont un enfant, et faisant des dizaines de blessés.
Le Conseil national palestinien condamne
Le président du Conseil national palestinien (CNP), Rawhi Fattouh, a vivement condamné le crime odieux et le massacre perpétrés par l’armée d’occupation sioniste contre le camp de réfugiés Nour Shams à Tulkarem. Fattouh a déclaré que « les exécutions, ayant entraîné la mort de 14 Palestiniens, de nombreux blessés innocents et la destruction de dizaines de maisons et d’infrastructures, confirment l’intention de l’entité sioniste de mettre en œuvre un plan de nettoyage ethnique et de génocide du peuple palestinien, parallèlement aux opérations génocidaires et aux massacres dans la bande de Ghaza, visant à réaliser de nouvelles opérations de déplacement pour notre peuple en Cisjordanie ». Il a également souligné que « cette guerre, ces meurtres et ces exécutions ne sont pas le fait de l’armée seule, mais que le gouvernement d’occupation a donné son aval aux colons sionistes criminels, sous la protection de l’armée d’occupation, pour attaquer des civils désarmés, cibler des personnes et leurs biens, comme cela s’est produit aujourd’hui à Al-Sawiya, au sud de Naplouse, avec l’assassinat du secouriste du Croissant Rouge, Mohammad Awad Mousa, du village de Qaryout ». Par ailleurs, les treize Palestiniens tombés en martyrs dans le massacre perpétré par l’armée sioniste contre le camp de réfugiés de Nour Shams à Tulkarem, au nord de la Cisjordanie, sont arrivés samedi soir à l’hôpital Thabet Thabet de Tulkarem, comme annoncé par le ministère de la Santé palestinien. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé que le bilan des Palestiniens tués lors de cette attaque s’élève à 14 martyrs. Les équipes médicales et les ambulanciers n’ont pu accéder au camp de réfugiés que dans la soirée de samedi, précise-t-on. L’intervention des secouristes n’a été possible qu’après le retrait partiel des troupes sionistes d’occupation du camp, suite à un siège de trois jours.
Deux martyrs tombent à El-Khalil
Deux jeunes Palestiniens ont été tués hier par les forces de l’occupation sioniste, dans la région nord-est d’El-Khalil en Cisjordanie occupée. Les forces d’occupation ont ouvert le feu réellement sur deux jeunes hommes à Beit Hanoun, les blessant gravement, sans que les ambulanciers ne puissent leur porter secours. Des sources sécuritaires ont confirmé que les deux jeunes hommes sont décédés des suites de leurs blessures et que leurs corps sont toujours entre les mains des forces d’occupation. En parallèle à l’agression continue contre Ghaza depuis le 7 octobre dernier, l’armée sioniste a intensifié ses attaques en Cisjordanie, entraînant la mort de 469 Palestiniens et blessant environ 4 800 autres, selon des sources palestiniennes.
Invasion de l’esplanade d’Al-Aqsa
Plus de 100 colons ont envahi dimanche l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, bénéficiant de la protection de la police sioniste. Environ 110 colons ont pénétré à Al-Aqsa par la porte des Maghrébins, où ils ont effectué des marches provocatrices et des rituels talmudiques. Parallèlement, la présence militaire de la police sioniste a été renforcée aux portes de la vieille ville et de la mosquée Al-Aqsa. Les organisations affiliées au prétendu temple ont appelé à des incursions massives dans la mosquée d’Al-Aqsa. Entre le 7 octobre et le 14 avril derniers, 59 Palestiniens ont été tués dans le gouvernorat d’El-Qods, 172 autres ont été blessés par les tirs des forces d’occupation, et 1 325 ont été arrêtés, dont 155 ont été condamnés à des peines de prison, indique également Wafa. Au cours de la même période, les autorités d’occupation ont émis 85 ordres de résidence surveillée, 68 ordres d’expulsion de la ville d’El-Qods, et d’autres interdictions de voyager. De plus, 133 maisons ont été démolies, et 18 301 colons ont envahi la mosquée Al-Aqsa. La mosquée d’Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, est régulièrement profané par les colons et les forces de police sionistes dans le but de judaïser la ville d’El-Qods, de créer une nouvelle réalité et de modifier l’identité religieuse de la ville sainte.
Des colons sous protection policière
Des colons israéliens, sous la protection des forces d’occupation, ont délibérément mis le feu hier à un véhicule et à une serre agricole dans le village de Jalboun, situé au nord-est de Jénine, dans le nord du territoire occupé. Les forces d’occupation ont investi le village de Jalboun et érigé un poste de contrôle militaire à son entrée, perturbant la circulation des habitants et attaquant plusieurs quartiers. Selon le chef du conseil du village de Jalboun, Ibrahim Abu Al-Rub, les forces d’occupation ont ouvert le feu directement sur les habitations des civils depuis la colonie illégale de « Merav », implantée sur les terres du village. Il a précisé que les colons se sont regroupés près du mur d’apartheid érigé sur les terres du village et ont mis le feu à un véhicule appartenant à Nimer Nafi Abu Al-Rub, ainsi qu’à une serre agricole appartenant à Hassan Fayez Abu Al-Rub. Par ailleurs, les forces d’occupation ont renforcé leur présence militaire aux alentours des villages et des villes au nord-est de Jénine. Dans un autre incident, des affrontements ont éclaté entre les soldats d’occupation et des jeunes Palestiniens près du poste de contrôle militaire « Dotan », établi sur les terres de la ville de Ya’bad. Les soldats d’occupation ont fermé le poste de contrôle militaire reliant Jénine à Tulkarem, ainsi que la ville de Ya’bad et ses villages. D’autres affrontements ont également eu lieu aux abords du camp militaire de Salem, à l’ouest de Jénine.
M. S.