Le ministère de la Santé palestinien a révélé un bilan dramatique comptant plus de 1 000 médecins et infirmiers qui ont été martyrs depuis le début de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza il y a plus d’un an.
Dans un communiqué publié mardi soir, le ministère a dénoncé les attaques ciblées contre le système de santé, notamment la destruction de dizaines d’hôpitaux et de centres médicaux. Parmi les établissements visés, l’hôpital Abu Yousef Al-Najjar, unique structure publique à Rafah, a été totalement détruit après que l’armée de l’occupant sioniste y ait envoyé des robots transportant des explosifs. Le Dr Marwan Al-Hams, directeur général des hôpitaux de campagne, a déclaré lors d’une conférence de presse que cet hôpital, qui desservait 300 000 habitants, jouait un rôle vital en accueillant jusqu’à 1,5 million de personnes, déplacées et locales, durant les bombardements. Au nord de la bande de Ghaza, l’hôpital Kamal Adwan subit un blocus sévère, empêchant l’approvisionnement en médicaments, nourriture et l’accès des équipes de secours. Le directeur de l’hôpital, Hossam Abu Safia, a alerté sur la situation critique : « Hier encore, nous avons reçu 17 enfants souffrant de malnutrition sévère et des cas de déshydratation ont conduit à des décès. La situation est apocalyptique. » Le ministère de la Santé a appelé la communauté internationale à agir immédiatement pour protéger les hôpitaux, sécuriser le personnel médical et rouvrir les infrastructures de santé détruites. Cependant, malgré ces appels répétés, les attaques se poursuivent sans relâche. Des familles entières de médecins ont été visées, certains soignants recevant leurs proches en pièces détachées dans les rares établissements encore fonctionnels. Les forces de l’occupant sioniste continuent de viser les structures sanitaires, y compris les ambulances et les équipes de secours. Le défenseur civil de Ghaza a annoncé l’arrêt de la majorité de ses véhicules en raison des bombardements incessants et du manque de carburant. La communauté internationale reste spectatrice, malgré les preuves accablantes d’une destruction délibérée du système de santé palestinien. Le ministère de la Santé a conclu son communiqué en déclarant que la situation à Ghaza atteint un niveau catastrophique sans précédent dans l’histoire moderne. « Nous appelons le monde entier à intervenir immédiatement pour sauver les vies de centaines de milliers de civils, avant qu’il ne soit trop tard. » Ghaza, réduite à l’impuissance médicale, symbolise aujourd’hui la souffrance d’un peuple pris au piège d’une guerre impitoyable. La passivité des institutions internationales face à cette crise humanitaire pose une question dérangeante : l’humanité aurait-elle perdu son âme ?
Assauts meurtriers à Jabalya et Rafah
Au 411ᵉ jour de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, une nouvelle tragédie s’est abattue sur Jabalya, au nord du territoire. Les bombardements incessants de l’armée de l’occupant sioniste ont causé la mort de 12 Palestiniens et laissé plus de 10 personnes portées disparues après la destruction d’une maison dans le quartier de Jabalya Al-Balad. Selon des témoins sur place, l’armée sioniste a intensifié ses frappes, ciblant des habitations civiles autour du camp de Jabalya, ainsi que des zones résidentielles à Beït Lahia, toujours au nord du territoire. À Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, des frappes ont également été signalées, causant d’importantes pertes humaines et des destructions massives. Au sud-ouest de la ville de Ghaza, dans le quartier de Sabra, un bombardement a visé une maison située près de la boulangerie Sultan, entraînant la mort de deux Palestiniens et blessant plusieurs autres. Les équipes de secours, dépêchées pour sauver les victimes et récupérer les corps, ont été directement prises pour cible par les forces de l’occupant. Un secouriste a été tué et trois autres blessés, portant à 87 le nombre de martyrs parmi les équipes de défense civile depuis le début de l’agression. Les frappes israéliennes à Sabra et Jabalya ont également causé des blessures graves à plus de 15 enfants, dont certains sont dans un état critique, selon des sources hospitalières. La volonté délibérée d’empêcher les secours de récupérer les survivants sous les décombres a été dénoncée par le porte-parole des équipes de défense civile, qui a affirmé que l’occupant cherche à maximiser le nombre de morts. Dans un communiqué, le ministère de la Santé à Ghaza a indiqué que les frappes des dernières 24 heures ont causé deux massacres, faisant 13 martyrs et 84 blessés acheminés vers les hôpitaux. Depuis le début de l’agression génocidaire le 7 octobre 2023, le nombre total des martyrs s’élève désormais à 43 985, tandis que les blessés atteignent 104 092. Face à cette situation tragique, le ministère de la Santé et les équipes de secours appellent une fois de plus la communauté internationale à agir pour protéger les civils et permettre l’accès aux zones sinistrées. Le silence et l’inaction continuent de condamner Ghaza à une tragédie sans précédent. Les crimes commis à Jabalya, Sabra et ailleurs dans la bande de Ghaza soulignent l’urgence d’une intervention pour mettre fin à ces massacres et sauver ce qui reste d’humanité dans un territoire ravagé par une guerre implacable.
‘’CounterPunch’’ dénonce le silence des médias occidentaux
Dans un article percutant, le magazine américain ‘’CounterPunch’’ a mis en lumière la complicité tacite des médias occidentaux dans le silence autour des crimes de guerre sionistes commis à Ghaza. Selon le magazine, cette « approbation implicite » équivaut à une normalisation du génocide en cours, privant le public occidental d’une couverture objective et éthique. CounterPunch souligne que les grands médias occidentaux, « sans exception », ont respecté les restrictions imposées par l’occupant sioniste, interdisant aux journalistes de se rendre à Ghaza. Cette absence « programmée » prive le monde d’images et de récits authentiques sur ce que l’UNICEF décrit comme « l’endroit le plus dangereux au monde pour les enfants ». Les médias, note le magazine, ignorent les conséquences catastrophiques de la guerre sur les enfants palestiniens, comme les 625 000 élèves privés d’éducation pour la deuxième année consécutive après la destruction de 85 % des écoles de Ghaza. Ils passent également sous silence l’utilisation de la famine comme arme de guerre, la destruction totale du système universitaire et la détresse des 16 800 enfants assassinés ou des 17 000 orphelins. CounterPunch pointe l’exemple de l’hôpital Al-Shifa, présenté par les militaires sionistes comme un centre de commandement fictif sous le contrôle du Hamas. Les médias occidentaux ont relayé cette allégation en accompagnant une visite officielle, mais aucun élément tangible n’a été découvert. Human Rights Watch a ensuite conclu que cette opération constituait un crime de guerre, l’absence de preuves invalidant toute justification. Le magazine critique également l’usage par les médias occidentaux d’un jargon biaisé. Par ailleurs, ces médias omettent de contextualiser les violations flagrantes du droit international humanitaire ou les décisions des instances judiciaires comme la CIJ et la CPI, laissant le public ignorant des responsabilités légales.L’article de CounterPunch appelle les médias occidentaux à reprendre leur rôle d’observateurs critiques et à dénoncer les atrocités à Ghaza. Ce silence complice, conclut le magazine, ne fait qu’augmenter l’impunité et prolonger une tragédie humaine insoutenable.
La Résistance continue d’infliger des pertes à l’armée de l’occupation
L’armée de l’occupant sioniste a admis, hier la mort d’un soldat de la brigade « Nahshon (90) » et la blessure grave de son commandant lors d’affrontements violents dans les environs de Jabalya, au nord de Ghaza. Les médias israéliens rapportent que le commandant, un officier de grade de lieutenant-colonel, a été grièvement blessé lors d’un combat rapproché avec des résistants palestiniens. Ces pertes s’ajoutent aux 28 morts israéliens déjà reconnus par les autorités suite aux combats dans la région de Jabalya. Toutefois, des sources palestiniennes et des images diffusées par les médias de la résistance suggèrent un bilan plus élevé, l’occupant pratiquant un contrôle strict des informations sur ses pertes. En parallèle, la résistance continue de défier les incursions israéliennes à Jenine, en Cisjordanie occupée, pour le deuxième jour consécutif. Les Brigades El-Qods et les combattants des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont repoussé les forces d’occupation à coups de tirs nourris et d’engins explosifs, notamment en ciblant une excavatrice blindée dans le secteur d’Al-Nassim, causant des dommages significatifs. L’armée de l’occupant a intensifié son agression contre Jenine, utilisant des bulldozers pour détruire les infrastructures locales. Ces destructions ont entraîné une coupure totale de l’électricité et de l’eau dans la ville et ses environs. Les résistants palestiniens ont également mené des attaques audacieuses contre des positions israéliennes, notamment le poste militaire de Jbara et le point de contrôle de Taybeh, affirmant avoir infligé des pertes avant de se retirer en toute sécurité.
Dans un contexte de violents affrontements, les Brigades Al-Qassam ont pleuré la perte de leur combattant Rami Mohammed Salim Hazhouzi, tombé en martyr lors des combats à Jenine. Le communiqué des Brigades Al-Qassam a réitéré leur détermination à poursuivre la lutte contre l’occupation, affirmant que « toutes les tentatives de l’ennemi de briser la résistance échoueront face à la résilience des combattants palestiniens ». Les violences à Jenine ont coûté la vie à cinq Palestiniens ces dernières 24 heures. Parmi eux, les jeunes martyrs Firas Al-Jasser et Rami Hazhouzi, tombés sous les balles de l’occupant dans le quartier est de Jenine. Trois autres jeunes, Raed Hanaysha, Anwar Saba’neh, et Adnan Tazaz’a, ont également été tués plus tôt dans le village de Triangle des Martyrs, au sud de Jenine. Par ailleurs, neuf Palestiniens ont été blessés par des tirs à balles réelles ou par des éclats d’obus tirés par des drones israéliens.Selon les médias israéliens, la montée des pertes dans les rangs de l’armée sioniste a conduit le ministère de la Sécurité à agrandir une zone de 7,7 dounams pour étendre un cimetière militaire, en réponse aux « besoins croissants en sépultures ». Cette escalade reflète l’intensité des combats et la détermination des forces de résistance à défendre leur territoire face à une occupation qui continue de violer le droit international et les droits fondamentaux des Palestiniens.
M. Seghilani