Accueil ACTUALITÉ Plan national anti-cancer 2015-2019 : satisfécit du Pr. Zitouni

Plan national anti-cancer 2015-2019 : satisfécit du Pr. Zitouni

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Le Pr. Messaoud Zitouni, chargé de la coordination, du suivi et de l’évaluation du Plan national anti-cancer 2015-2019 a indiqué que les objectifs de ce programme ont été atteints en partie dès la première année de son lancement. Le Pr Zitouni a fait état d’un certain nombre de réalisations, notamment en matière de lutte contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles telles que le cancer, citant le Plan national de lutte contre le tabagisme. Les objectifs de ce plan consistent essentiellement dans la revitalisation de traitement en matière d’inter-disciplinairement, l’organisation de l’orientation, l’orientation et le suivi du patient, le développement de la communication sur le cancer et le renforcement de la capacité de recherche et le financement pour le traitement de cancers. Il a également évoqué l’installation d’une commission sur le dépistage de tous les cancers, notamment le cancer du sein qui est le plus fréquent chez la femme avec près de 12.000 nouveaux cas chaque année. Il a rappelé le lancement de la formation des médecins généralistes eu égard à leur rôle majeur dans la prise en charge médicale de proximité, déplorant le déficit enregistré en la matière, notamment pour le diagnostic du cancer, ce qui réduit les chances de guérison, a-t-il dit. Pour y remédier, le plan a mis en place un réseau médical prévoyant une hiérarchisation pyramidale à partir du médecin généraliste jusqu’aux CHU et autres Centres anti-cancer en passant par le spécialiste. à cet effet, il a affirmé que ce type de prise en charge de proximité était la meilleure méthode de soins connue dans le monde. Il a précisé que la prochaine étape sera celle de l’évaluation. Le Pr. Zitouni a insisté sur la nécessité d’une méthode de travail logique et coordonnée en fonction des objectifs fixés. Il importe d’évaluer les succès réalisés et de tirer des enseignements des échecs pour corriger ce qu’il y a lieu de corriger et améliorer la situation. S’inspirer de l’expérience des pays scandinaves en matière de prévention. Par ailleurs, le Pr. Zitouni a relevé la difficulté de la tâche quant à la réduction de l’incidence du cancer, d’autant plus que les maladies cancéreuses sont liées à l’âge et au développement économique et technologique citant les efforts vains des pays développés dans ce sens à l’exception des pays scandinaves notamment la Suède et la Norvège qui sont parvenus à stabiliser la prévalence grâce à un système de santé basé sur la prévention. Il a rappelé que l’Algérie qui est venue à bout des maladies infectieuses, dévastatrices qui ont sévit au lendemain de l’indépendance, grâce aux campagnes de vaccination, subit aujourd’hui le poids d’autres maladies non transmissibles dont le cancer qui reste un phénomène sociale incurable contre lequel il n’existe jusqu’à présent ni vaccin ni traitement miracle. Pour le Pr Zitouni, la lutte contre le cancer nécessite beaucoup de temps et un travail de prévention sur le long terme. Le Plan national anti-cancer a mobilisé plusieurs compétences nationales en la matière qui ont travaillé sans relâche durant deux ans pour que ce projet se concrétise. Le plan s’articule autour de la prévention, le diagnostic précoce, la formation et les aspects financiers. Le Pr. Zitouni a enfin rappelé que le plan était le fruit d’une série de mesures dont l’adoption des axes stratégiques de ce document par le conseil des ministres en mai 2015 et la mobilisation des fonds nécessaires estimés à 180 milliards de DA. Le coût total du plan anti-national du cancer 2015-2019 a été estimé à près de 180 milliards de DA, dont 77 milliards de DA pour les investissements dans les programmes et de modernisation des investissements en cours, et plus de 100 milliards de DA pour l’exploitation des centres anti-cancer. Ordonnée par le Chef de l’état, le plan est le fruit du travail d’un groupe de médecins les plus éminents et qualifiés du pays qui ont soumis leurs conclusions, il y a quelques mois. Ces conclusions ont été transformées par le gouvernement par des plans d’action concrets, accompagnés d’une évaluation financière. Il a également noté que le plan se concentre sur l’amélioration de la prévention contre les facteurs de risque, la possibilité de dépistage de certains cancers et des capacités de diagnostic. Parmi ces mesures aussi, l’installation par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, du Comité national de suivi et d’évaluation, présidé par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. L’opération s’inscrit dans le cadre du Plan national de lutte contre le cancer 2015-2019 initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L’opération devrait être reconduite et élargie au reste des entreprises nationales après la signature d’une convention avec l’UGTA. Par ailleurs, Avant sa dotation de la clinique mobile de dépistage précoce du cancer du sein Mammobile et après la formation d’une équipe médicale pluridisciplinaire par le Centre Pierre et Marie-Curie (CPMC), l’association avait mené des campagnes de sensibilisation en sillonnant différentes régions du pays.

Lazreg Aounalah/Aps

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