Adopté lundi dernier en Conseil des ministres, le Plan d’action du Gouvernement prévoit une batterie de mesures allant dans le sens d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs algériens qui, à peine l’entrée sociale pointe le bout de son nez, appréhendent une hausse tous azimuts et anarchique des prix. On pouvait bien le constater sur les étals des produits de base et des articles scolaires en prévision.
Ainsi, selon le document du Gouvernement dont nous détenons une copie-étalée sur 87 pages, dans son troisième chapitre afférents au volet social et intitulé « Pour un développement humain et une politique sociale renforcée », l’Exécutif d’Aymen Benabderrahmane prévoit des réponses à l’amenuisement du pouvoir d’achat, la précarité des emplois ainsi que la situation des couches vulnérables de la société. Le tout, suivant le programme présidentiel d’Abdelmadjid Tebboune qui, lors du dernier Conseil, a insisté sur l’impérative nécessité de s’intéresser de près à ces trois catégories.
Chemin faisant, et au titre des salaires, le Gouverment entend « accroitre » et à « consolider » le pouvoir d’achat du citoyen. Pour ce faire, il prévoit d’engager d’abord « une évaluation des niveaux de salaire dans le secteur économique et la fonction publique ». Ensuite, « l’accent sera mis sur la réalisation d’études et de recherches visant la mise en place d’indicateurs pertinents sur la détermination des rémunérations et analyser les enjeux en vue de permettre au gouvernement de mener une politique salariale conciliant les dimensions sociales et économiques et orientée vers l’efficience, l’efficacité, la cohésion sociale et l’égalité des chances », pouvait-on y lire. Secundo, et comme décision annoncée récemment par le chef de l’État, Par ailleurs, le gouvernement procédera à l’institution d’une allocation chômage laquelle sera destinée aux chômeurs demandeurs d’emploi et sans revenu. Ce qui voudra dire que le jeune chômeur devra passer, sinon s’inscrire auprès des dispositifs d’emploi en tant que chercheur de travail, dont l’Agence nationale de l’emploi est chargée de cette mission. Le demandeur bénéficiera de cette allocation jusqu’à ce qu’un emploi lui soit trouvé. Au volet des populations vulnérables de la société, le Gouvernement entend également en voler au secours pour améliorer la prise en charge de l’une des catégories les plus marginalisées des décennies durant. Autrement, note le Plan d’action, « Amélioration de la prise en charge des populations vulnérables. » Sur ce, l’État « œuvre à garantir la promotion et l’amélioration de la prise en charge des catégories vulnérables, en développant des mécanismes transparents assurant le ciblage optimal des véritables bénéficiaires notamment l’achèvement du projet du registre social unique en impliquant tous les secteurs concernés, dans un cadre légal et en impliquant aussi le mouvement associatif, tout en renforçant son soutien à la politique tendant à garantir l’insertion socio-économique. » Ils sont visés par cette disposition, les personnes aux besoins spécifiques, les personnes âgées, les enfants et adolescents, la famille et la femme algériens. Autrement dit, il s’agira de protéger et de promouvoir ces catégories et leur insertion dans le monde social et de travail.
Farid Guellil