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PILLAGE COLONIAL AU SAHARA OCCIDENTAL : La Confédération paysanne française exige l’interdiction des importations des produits agricoles

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La Confédération paysanne française vient de faire un grand geste de solidarité avec le peuple sahraoui en lutte pour libérer son pays, le Sahara occidental, ex-colonie espagnole, actuellement occupé par le Maroc. Des sources médiatiques ont fait savoir que le syndicat agricole français veut interdire les importations des fruits et légumes du Sahara occidental, pour la simple et bonne raison que ce pays est considéré par l’ONU comme «non autonome». Dans ce cas, la Confédération paysanne française veut rendre obligatoire l’étiquetage, mentionnant le caractère d’«occupation», conformément à la décision du tribunal de l’Union européenne (UE) qui avait tranché la question dans ce sens en septembre 2021. Le tribunal de l’UE, basé à Luxembourg, avait alors annulé deux accords commerciaux, dans l’agriculture et la pêche, entre le Maroc et l’UE concernant le Sahara occidental à la suite de recours du Front Polisario, car ces accords ont été imposés illégalement au peuple sahraoui, contre son consentement. Pour expliquer sa décision, le Tribunal de l’UE a aussi reconnu le Front Polisario « sur le plan international en tant que représentant du peuple du Sahara occidental ». «Nous appelons les dirigeants européens à se conformer aux arrêts du Tribunal car leur défiance à l’égard de la justice européenne continue à entraver le processus de décolonisation du Sahara », avait déclaré Oubi Bouchraya, responsable du Polisario chargé de l’Europe et l’UE. Pour Rabat, la partie la plus importante de ce partenariat a trait à l’exportation de ses produits agricoles vers l’Europe. Auparavant, en juillet 2021, l’eurodéputé, Jordi Canas, du parti espagnol Ciudadanos avait appelé la Commission européenne à ouvrir une enquête sur les pratiques illégales du Maroc qui exporte des produits agricoles issus du Sahara occidental occupé vers l’UE en violation des règles d’étiquetage de l’UE et de nombreuses lois européennes. Ces pratiques marocaines font qu' »il est impossible pour le consommateur européen de connaître l’origine réelle des produits, générant également une concurrence déloyale avec les producteurs européens faisant baisser la production de tomates dans des pays producteurs comme l’Espagne », avait déploré Jordi Canas. La Coordinatrice des Organisations d’agriculteurs et d’éleveurs (COAG) avait également réagi à cette situation en dénonçant les manœuvres de la Commission européenne consistant à maquiller l’illégalité des accords agricoles avec le Maroc en incluant les produits issus des territoires occupés du Sahara occidental, en contradiction avec l’ONU, qui ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le territoire occupé du Sahara occidental. Mais le Conseil d’Etat français, plus haute juridiction administrative en France, au lieu de se conformer à la décision du tribunal de l’UE, s’est aligné sur la position promarocaine des autorités françaises, et a suspendu la procédure concernant l’importation de fruits et légumes provenant du Sahara occidental et leur étiquetage. Comme l’a révélé la crise en Ukraine, les pays de l’UE, dont la France, si prompts à établir, de façon unilatérale, l’embargo sur tout ce qui est russe- y compris les œuvres de l’écrivain Dostoïevski et du musicien Tchaïkovski- refusent d’appliquer des décisions émanant du tribunal de leur propre entité, l’UE, et continuent d’importer comme étant marocains, des produits issus du pillage illégal des ressources agricoles du Sahara occidental, dont le peuple est en lutte pour son indépendance, ou des produits prétendument «made in Israël» alors qu’ils proviennent de territoires palestiniens occupés. C’est un jeu malsain qui n’étonne pas les peuples des pays, comme l’Algérie, qui étaient sous domination de puissances européennes. C’est tout à l’honneur de la Confédération paysanne française d’appeler la France au respect du droit international et à l’appli

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