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PHÉNOMÈNE MIGRATOIRE AU SAHEL : « La prévention doit se faire en temps de paix et de façon inclusive »

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La prévention de la migration et des déplacements des populations à travers le Sahel+ doit se faire en temps de paix par la prise en charge des véritables raisons à l’origine de ce fléau et la conjugaison des efforts des États de la région, ont plaidé des experts, à Alger.
La présidente du Croissant-Rouge tunisien a indiqué que la conjugaison des efforts entre les pays de la région « est plus qu’une obligation, compte tenu de l’ampleur que ne cesse de prendre ce phénomène qui n’épargne aucun pays ». Selon l’intervenante, les pays du Sahel+ sont tous concernés par ce phénomène. Ils sont divisés entre les pays de départ des migrants, ceux d’accueil et les pays de transit et d’accueil en même temps, faisant savoir que la prochaine réunion de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique TICAD est prévue durant ce mois-ci, en Tunisie sera une nouvelle opportunité pour aller dans ce sens.
Par ailleurs lors de la réunion de haut niveau du Groupe Sahel+ qui se tient à Alger, Lou Salome Sorlin, experte en migration auprès du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a indiqué « Le mal de la migration dans la région du Sahel+ est désormais très complexe pour être affronté individuellement ou sporadiquement. Les facteurs de ce fléau grandissant sont divers et les solutions doivent être tout autant. Outre les décideurs politiques, de la lutte contre la migration doit être aussi du ressort des associations et des communautés nationales qui doivent être impliquées entièrement dans la recherche de solutions, a ajouté la responsable régionale, estimant que les mécanismes d’aide et d’intervention mis jusqu’ici en place sont dépassés et ont besoin d’une mise à jour. De son côté, le représentant du Croissant rouge malien a plaidé dans son intervention pour le renforcement de l’aide au profit des pays les plus vulnérables, elle a insisté sur les faits que «  La répartition inéquitable des richesses est ce qui provoque le plus le phénomène de la migration, Les pays les mieux nantis sont appelés à intervenir de façon conséquente sur ce volet. Leur intervention est d’autant plus souhaitée, tant la prévention des conflits par le Conseil de sécurité et autres institutions est faible ». De ce faite le représentant du Comité islamique du Croissant-Rouge international (CICI), le phénomène de la migration doit être affronté notamment en temps de paix, en mettant en place une stratégie à même d’attaquer les origines de ce fléau. De plus il a indiqué que : « La sensibilisation des jeunes, est la garantie de la formation pour ces derniers ainsi que la création d’entreprises génératrices d’emploi doivent être un mécanisme préalable au niveau de chaque État ». Par ailleurs, les intervenants ont insisté sur la nécessité de prendre des mesures pour faire face aux changements climatiques qui influent beaucoup sur la stabilité des populations, et la prise en charge des sinistrés des catastrophes naturelles doit se faire immédiatement et de manière totale a souligné le chef de la délégation du CICR au Burkina Faso.
Les pays du Sahel+ doivent aller dans le sens d’anticiper les dégâts des catastrophes et des changements climatiques, en imposant par exemple des types d’architectures bien spécifiques et en empêchant les populations de construire n’importe où », a soutenu de son côté le directeur du Croissant rouge égyptien. il est à noter que les travaux de la réunion de haut niveau du Groupe Sahel+, consacrés à l’examen des moyens d’unification des efforts et de coopération entre les associations bénévoles à travers les pays du Sahel et du Moyen-Orient et les représentants du mouvement international du Croissant rouge et de la Croix rouge qui ont débuté dimanche à Alger, ont pris fin hier. En marge de cette réunion, les participants vont inaugurer le siège du Groupe Sahel+ à Alger, dont les locaux se trouvent à Dély-Ibrahim.
A. Mounir

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