Accueil Spor Phase finale de la Coupe arabe des clubs champions / FAF- MJS...

Phase finale de la Coupe arabe des clubs champions / FAF- MJS : main dans la main pour le meilleur et surtout le pire ?

0

L’instance en charge de la gestion du football algérien, par la voix de son N°1 Zetchi, demande des «explications» pendant que la tutelle du sport national ne reste pas sans voix et lui emboîte le pas, le Ministre en personne, ne trouvant «pas normal» que le choix des représentants algériens à cette compétition (Coupe arabe, ndlr) qui fait décidément couler de l’encre et fait saliver beaucoup de monde, ne se décide pas intra-muros. Nos deux responsables, qui ruent carrément dans les brancards, mesurent-ils la portée de leurs propos en réagissant de manière inappropriée pour ne pas dire intempestive? Genèse d’un bras de fer (encore un autre) inutile.

L’«invitation» qui enfonce le clou
L’Algérie (ce n’est pas un scoop que nous devrions revendiquer) est invitée à la prochaine Coupe arabe des clubs champions. Normal pour un football figurant parmi les meilleurs sur le double plan continental et régional. Un football qui s’est, justement, déjà illustré en remportant le précieux (sportivement ça peut se discuter mais tellement gratifiant sur le plan financier avec des récompenses alléchantes) trophée à trois reprises, l’ES Sétif par deux fois (en 2007 et 2008) et l’USM Alger, dernier club à inscrire son nom au palmarès d’un tournoi appelé à gagner en audience et reconnaissance internationale, s’étant illustrées de fort belle manière avant que la compétition ne marque une petite pause le temps de rectifier le tir et repartir (question de standing) sur de meilleures bases. Et c’est tout naturellement que l’instance suprême du jeu à onze arabe a décidé, pour cette édition de «reprise», d’opter pour le principe de l’invitation à accorder, sans tenir compte du classement de la précédente saison, le privilège de la participation étant réservé à ses sigles les plus illustres à l’instar (pour ne citer que les plus reconnus sur la scène internationale) notamment des Egyptiens d’Al Ahly et du Zamalek, des Tunisiens de l’ES Tunis et du Club Africain, des Jordaniens d’Al Fayçaly, et bien évidemment du tandem saoudien composé d’Ennasr de Jeddah, Al Hillal Jeddah partants certains pour un exercice promettant énormément sur le plan du niveau de jeu à voir la carte de visite impressionnante (parmi les plus titrés sinon les plus titrés) des équipes appelées à en découdre. Et c’est tout naturellement également, faut-il le noter, que l’Union arabe, qui met comme on l’attendait les gros moyens (des chèques à faire saliver), a jeté son dévolu, et sans en référer à la Faf, sur le duo à même (selon bien sur l’appréciation des organisateurs) d’aider, autant par leur passé que par leur longue expérience des joutes les plus en vue, d’aider un tournoi peinant à faire son chemin. A grandir plus vite, l’Entente sétifienne et les «unionistes algérois» faisant l’ «affaire» car répondant aux critères.

Complotite ?
Une décision qui ne fait pas (on ne comprend pas pourquoi) l’unanimité aussi bien du côté de Dely Brahim que de la place du «1er Mai» où l’on s’est empressé (précipité, serait le mot juste) de réagir en «exigeant» (le mot est un peu fort) des explications, le président de la Faf, relayé par le ministre, contestant, avec «vigueur», un choix des plus contestables. D’autant plus «incompréhensible» que lors de sa dernière réunion en date, le Bureau fédéral avait, dans un premier temps et dans la précipitation, tranché la question en désignant le club classé quatrième lors du précédent exercice du championnat de Ligue 1 «Mobilis», en l’occurrence l’USM Bel Abbès, une formation, comme la majorité de ses homologues algériens, en butte à de sérieux problèmes de trésorerie, qui vient de voir ses espoirs (réduits à néant) de se joindre à la crème du football arabe non sans bénéficier d’une bouffée d’oxygène salvatrice sur le plan financier. La Faf, qui est allée très vite en besogne dans ce dossier et pris même, dans la foulée, la décision (on évoquera les problèmes aussi récurrents que justifiés, d’une programmation rarement maîtrisables chez nous) d’interdire à tous les clubs de prendre part à deux compétitions différentes lors d’un même exercice. Problème (et très sérieux), il se trouve que l’ESS et l’USMA sont concernées au premier chef mais ne semblent pas enclins à obéir et tiennent mordicus à jouer sur tous les fronts, la Coupe arabe, plus que d’autres, étant assez juteuse pour se permettre de faire de la résistance en engageant, aux risques et périls de la Faf (on agite déjà, la décision extrême et peu productive- l’option boycott désormais dans l’air- un bras de fer pour le moins malvenu dans cette conjoncture de réelle crise à tous les niveaux et où il s’agira de la crédibilité d’un football en perte de vitesse et collectionnant les ratés tant techniques qu’administratifs) avant d’être contredite (pour ne pas dire remise à sa place) et crier (on l’imagine) dans la foulée au scandale, la sortie de l’UAF étant considérée (suivez notre regard) comme une «réelle provocation» sentant, à des milliers de kilomètres (la distance séparant Alger de la capitale saoudienne, Djeddah) le règlement de comptes. Le «complot», sur les hauteurs d’Alger on laisse penser, suggère même dans la foulée, sans le dire, l’ombre d’un certain Raouraoua. Vrai ou faux, le moins que l’on puisse dire est que les choses semblent plus que mal engagées pour Zetchi et son équipe qui apprécient décidément les ratés et dans l’obligation de faire profil bas après l’épisode Infantino et le détour par Rabat lorsque le boss, contrarié au plus haut point, cèdera à la précipitation (plutôt une colère mal contenue, signe d’une inexpérience totale des rouages des hautes instances internationales) en quittant le comité d’organisation du tout récent CHAN dans sa version marocaine, les «Lions de l’Atlas», sur leur lancée des «qualifs» du Mondial 2018, ne se faisant pas prier pour l’emporter au final après un joli sans faute.

Une question de repères
Revenu à de meilleurs sentiments, le nouveau maître de Dely Brahim s’en tirera (encore l’ombre de Raouraoua, décidément mais qui sauve les meubles cette fois ?) à bon compte en évitant des sanctions préjudiciables à un football plus que jamais en mal de repères. N’a plus de repères. Face aux exigences des sponsors majeurs qui, dit-on, ont mis le paquet à l’occasion de cette nouvelle édition arabe qu’ils veulent la plus réussie, les sigles choisis (le palmarès ayant pesé plus que d’évidence) entrant dans cette optique, apparemment, de donner quelques lettres de noblesse à un tournoi (autant d’ailleurs que le championnat arabe des nations qu’on annonce dans les bons plans et bientôt introduit aux dates Fifa) sous l’œil bienveillant à priori de l’instance suprême du ballon rond universel. Devant de tels arguments, l’opinion publique nationale, qui se pose désormais de sérieuses questions quant à la solvabilité d’une fédération qui peine à sortir de ses approximations et multiplie les erreurs d’appréciation (l’aura laissée par l’ancien BF, mené par Raouraoua, qui savait manœuvrer à tous les niveaux, notamment hors frontières) pèse de tout son poids insoutenable), sur les prochaines décisions d’une Faf pieds et poings liés et tardant à se départir (quitte à se mêler les pinceaux et aligner les «bourdes») de ses «envies» d’en découdre éternellement, en finir une fois pour toutes avec le legs de son prédécesseur. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Ould Ali, a-t-il mesuré ses propos lorsqu’il cèdera à son tour à la précipitation, en volant à la rescousse de Zetchi avant de considérer le choix de l’UAF comme une «une décision qui touche à la souveraineté de la FAF?» Là aussi, la référence à Raouraoua (lire sa «capacité de nuisance» insoupçonnée et qui se fait tellement sentir) est à peine voilée. L’impression bizarre que le «conflit» Zetchi- Raouraoua, loin d’avoir livré son verdict, a ceci de particulier qu’il paralyse la nouvelle équipe dirigeante dont la priorité semble se limiter à faire le ménage autour d’elle dans une chasse aux sorcières pour le moins dévastatrice. Bien malin donc sera celui qui saura démêler l’écheveau au moment où la discipline, tel un bateau ivre, navigue à vue. Vraiment pas beau à voir le décor planté. Dé-so-lant !
Aouaou Aghilas

Article précédentLigue 1 (22e journée) : Le leader en péril à Sétif, le CRB pour poursuivre son redressement
Article suivantSyrie : Trêve compromise dans la Ghouta