Le chargé du dossier militaire à la présidence de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mahjoub Ibrahim, a affirmé, hier, depuis l’agression militaire marocaine contre les civils sahraouis à Guerguerat, en violation des Accords de cessez-le-feu conclus entre Rabat et le Front Polisario, la riposte de l’armée populaire sahraouie de libération (APSL) et la guerre qu’elle mène contre l’armée marocaine tout au long du Mur de la honte, depuis le 13 novembre dernier, « se poursuit et vise toutes les positions marocaines le long du mur ».
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, le responsable sahraoui a fait savoir également que les attaques des combattants sahraouis « se poursuivent quotidiennement et continuellement».
Ainsi, Mahjoub Ibrahim a indiqué que le royaume chérifien tente, à travers son mutisme et son silence radio sur cette guerre au Sahara occidental, « à vouloir cacher et dissimuler la responsabilité de Rabat , dans la reprise de la guerre, dans laquelle il s’est plongé, et a fait plonger, le peuple sahraoui et les peuples de la région » a-t-il précisé. Aussi, pour l’intervenant sur les ondes de la radio nationale, hier, étant celui qui a violé le cessez-le-feu « la peur » de l’opinion marocaine est aussi à l’origine du silence des autorités marocaines, sur la guerre qui se déroule au Sahara occidental. Éprouvées déjà, par les conditions socio-économiques difficiles, de larges franches du peuple marocain ont plongé dans le seuil de pauvreté, en raison des conséquences gravissimes de la situation sanitaire critique de la Covid-19, faisant perdurer l’impact négatif sur la machine économique marocaine, supportant également l’impact de l’étendue de la pandémie, chez ses partenaires européens, dont la France et l’Espagne. Indiquant que le royaume chérifien «subit d’énormes pertes», notamment au niveaux des sites et positions fixes de l’armée de l’occupation marocaine, tout au long du mur de la honte, séparant les territoires libérées du Sahara occidental, de ceux encore sous occupation marocaine. Le responsable sahraoui a indiqué sur les pratiques auxquelles ont eu recours les responsables marocains pour maintenir le mur du silence sur la guerre au Sahara occidental, « l’interdiction de l’usage, par les soldats marocains, de téléphones portables et de communiquer avec leurs familles » de peur de voir circuler sur l’espace bleu d’internet, notamment les réseaux sociaux, des informations et des images sur la guerre qui se déroule au long du mur de la honte, relatives « aux pertes militaires marocaines » en raison des opérations militaires de l’armée de libération du peuple sahraoui, depuis le 13 novembre dernier. Ce qui ne sera pas aussi sans impact, sur la propagande marocaine qui s’appuie, sur des mensonges et des contre-vérités pour faire perdurer sa présence illégale depuis 1975, au Sahara occidental, territoire non autonome, soumis, depuis 1966, à un processus de décolonisation, selon le droit international, par l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Dans son bulletin N°10, publié dimanche, le ministère de la défense de la république sahraouie a annoncé, que les détachements de l’Armée populaire sahraouie de libération « ont poursuivi leurs attaques intenses contre les sites et retranchements de l’armée marocaine pour la dixième journée consécutive », ciblant, précise la même source « les sites des soldats de l’armée marocaine retranchés derrière le mur de séparation ».
Karima Bennour