En privilégiant le marché africain au reste du monde, l’Algérie, à travers le secteur du médicament dont elle relève graduellement le défi de l’industrialisation, sait que son destin, tout comme celui commun à tous les pays, y réside.
À ce titre, et intervenant hier sur les onde de la radio Chaîne 3, la directrice de la production, du développement industriel, de la promotion de l’exportation et de la recherche, au ministère de l’Industrie pharmaceutique, le docteur Nadia Bouabdallah, estime qu’avec l’exportation du produit national vers les marchés africains, l’Algérie veut, au-delà de ses ambitions à l’exportation, contribuer au renforcement de la souveraineté sanitaire du continent africain. « L’Algérie est capable d’atteindre cet objectif vu les efforts qu’elle déploie, notamment dans la préparation du cadre réglementaire favorable aux opérations d’exportation », a-t-elle indiqué. La responsable ministérielle estime que cette dynamique est accompagnée par une volonté politique et soutenue par les hautes autorités du pays, puisque « des facilités sont accordées à tous les exportateurs », confirme-t-elle, en précisant que « les produits destinés à l’exportation bénéficieront d’une procédure d’enregistrement accélérée». Elle en veut pour preuve, le prix qui « est simplement notifié». Car, explique-t-elle, « il suffit donc de proposer un prix justifié par une marge bénéficiaire et il sera immédiatement accepté par le comité chargé des prix ». Le déclic amenant l’Algérie à passer le cap reste sans doute l’expérience « réussite » du Salon de l’Industrie pharmaceutique « El-Djazaïr Healthcare », organisé du 17 au 19 mai derniers à Dakar. Outre ce qu’il constitue comme vitrine pour le produit pharmaceutique algérien, le Salon a été couronné par des accords et autres conventions qui ont été signés. À ce titre, Dr Bouadallah avoue l’ambition de l’Algérie « de représenter » l’Agence africaine du médicament dont elle a postulé pour accueillir le siège à Alger. Un objectif qui, si il venait à se réaliser, offrira au pays « une plus grande visibilité au niveau africain et de participer activement à l’industrialisation de l’Afrique », a-t-elle auguré.
F. Guellil