Accueil Edito Payé pour taper sur l’Algérie

Payé pour taper sur l’Algérie

0

Revoilà Moncef Marzouki ! L’ancien président de la Tunisie, qui doit son ascension au pouvoir à ses parrains occidentaux derrière le chaos programmé sous couvert du factieux mouvement dit « Révolution du jasmin », s’est exprimé sur l’actualité prévalant dans la région. Il a été invité chez un organe de presse de nos voisins de l’ouest pour réchauffer le narratif marocain au Sahara occidental, parler de l’Union maghrébine, de la Tunisie sous Kais Saïed et, comme il fallait s’y attendre, de l’Algérie. À l’entendre discourir, il faut admettre qu’il n’a pas déçu ceux qui ont coutume à lui assurer le gîte et le couvert pour les caresser dans le sens du poil. Ce n’est, en effet, un secret pour personne. Marzouki voue une admiration sans bornes au Makhzen dont il soutient l’occupation du Sahara occidental avec véhémence et excès de zèle. Que Marzouki soutienne une force d’occupation d’un territoire non autonome et se dresse vent debout contre le droit international n’est pas un fait nouveau. Après tout, il doit monnayer ses services grassement payés par Sa Majesté. Le problème se pose lorsqu’il commence à s’en prendre à l’Algérie et à la Tunisie. Il n’est pas obligé de porter l’Algérie dans son cœur, mais s’attaquer à son propre pays qu’il a prétendument, et de surcroît, dirigé entre 2011 et 2014 relève d’un acte de trahison. Lorsqu’il a été interrogé sur l’actuel président de la Tunisie, Marzouki n’a pas hésité à tirer à boulets rouges sur lui en accusant même l’Algérie d’y être derrière. Marzouki est-il à ce point méchant et ingrat à l’égard de son pays pour croître dans l’estime de ses amis marocains ? Les relations historiques, d’amitié et de bon voisinage entretenues par l’Algérie et la Tunisie le dérangent-elles à ce point, lui qui prétend soutenir la « reconstruction » de l’UMA ? Ainsi, à la question de savoir ce qu’il pense du dernier développement de la question sahraouie à l’aune de la résolution 2797 du Conseil de sécurité des Nations unies, Marzouki a joué le jeu du Makhzen en évoquant un conflit qui implique quatre pays. Or, faut-il rappeler à ce lèche-botte du Makhzen que ce conflit qui dure depuis 50 ans oppose, armes à la main, le royaume du Maroc et le Front Polisario ? Marzouki a ainsi, sans éprouver la moindre gêne, affirmé que l’avenir de l’UMA repose sur la résolution du conflit sahraoui, citant le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie comme « parties ». Marzouki a encore une fois raté une belle occasion pour se taire. Mais surtout, une belle occasion pour ne pas déverser sa haine sur l’Algérie.
Farid Guellil

Article précédentPLUSIEURS PARTIS POLITIQUES SUR LE TERRAIN : L’unité nationale en maître-mot 
Article suivantTHAÏLANDE ET CAMBODGE : Les affrontements militaires reprennent à la frontière