Nous ne sommes plus dans la prime de scolarité versé à tous les écoliers. C’est une « allocation spéciale » aux prolongements certains. Mais avant, il y a le timing à respecter. C’est pourquoi, la ministre de la Solidarité nationale, Soraya Mouloudji, a présidé, dimanche dernier, une réunion tendant à booster le processus d’attribution de cette allocation « dans les délais impartis ». C’est-à-dire avant la rentrée des classes. Vu le très court délai qui nous sépare de l’échéance, Mme Mouloudji doit être sur la brèche, 7 jours/7 en H.24. Un défi et un challenge avec au bout la joie des parents démunis et la garantie d’une scolarité sans souci majeur pour leurs enfants. Soyons clairs. Cette allocation est dite « spéciale » du fait qu’elle s’ajoute aux prestations familiales. Le décret exécutif n° 25-168 du 22 juin 2025 précise bien que « le montant (de cette allocation NDLR) est fixé à cinq mille dinars (5.000 DA). (Elle) est attribuée à chaque élève issu d’une famille démunie dont les parents ou le tuteur ne dispose(nt) d’aucun revenu (ou) dont le revenu mensuel de chacun des parents ou du tuteur, est inférieur ou égal au salaire national minimum garanti… Cette allocation… est attribuée une fois avant le début de chaque année scolaire ». S’ajoute une condition qui va de soi : il faut que l’élève soit « inscrit régulièrement auprès d’un établissement public d’éducation et d’enseignement ou d’un établissement public d’éducation et d’enseignement spécialisé ». Les élèves des écoles privées sont de facto exclus du processus puisque leurs parents ne peuvent pas être de la catégorie des démunis.
En plus du formulaire annexé au décret 25-168 qui doit être rempli par le parent ou le tuteur et validé par le directeur de l’établissement, « le dossier (à fournir est) composé d’une copie de la pièce d’identité biométrique, d’un certificat de non revenu ou d’une attestation de relevé de salaire délivrée par les services compétents, d’une attestation de non affiliation aux organismes de sécurité sociale, selon le cas, et d’un chèque barré du bénéficiaire ».
Au-delà de ces précisions purement administratives, cette allocation de scolarité « s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans le volet lié au développement social et à la solidarité nationale, à travers une stratégie visant à préserver les acquis sociaux et à activer les mécanismes de soutien et d’accompagnement des catégories vulnérables » a précisé au cours de la réunion la ministre. Il est utile de signaler que l’article 6 du dit-décret a prévu que soit « créé auprès de l’agence de développement social relevant du ministère chargé de la Solidarité nationale, un fichier national ». Un fichier qui sera utile pour suivre l’évolution du statut social des parents bénéficiaires. Ci-git l’ancienne prime de scolarité de 3000 DA « pour tout enfant scolarisé ». Riche ou pauvre. Cette « allocation spéciale de scolarité » est le prélude à l’aide ciblée !
Zouhir Mebarki