Il n’est pas possible de parler de la Journée internationale de l’enfant sans évoquer les enfants issus des pays en situation de guerre. Pour cause, les guerres à travers les pays du monde ont un impact dévastateur sur les enfants qui sont les premiers à être touchés par les conflits, les tensions et les crises ainsi que par les changements climatiques.
De la Palestine au Yémen, en passant par l’Afghanistan et le Sahara occupé, les enfants de ces pays souffrent le martyr.
Les forces israéliennes sans pitié
À la fin de l’année 2019, les forces israéliennes avaient tué 214 civils, dont 46 enfants et depuis juin 2021, 79 Palestiniennes et Palestiniens, dont 14 enfants, ont été également tués, a fait savoir le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). En mai dernier, 67 enfants palestiniens ont trouvé la mort suite aux frappes aériennes de l’occupant israélien. Parmi eux selon les témoignages et les récits sur ces crimes rapportés par des médias locaux et étrangers, Hamada 13 ans et Ammar âgé de 10 ans, étaient de retour de l’école. Yahya, 13 ans, est allé acheter des glaces et les corps d’Amira 6 ans, Islam 8 ans, et Mohamed 9 mois ont été retrouvés sous les décombres de leur maison, leurs proches et parents, ont raconté que leurs enfants rêvaient de jouer librement sans craindre d’entendre le vacarme ni d’être tués par l’aviation de l’occupant sioniste, espérant d’être des médecins, artistes et leaders… il faut savoir que depuis l’an 2000, près de 12 000 enfants palestiniens ont été détenus par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée, et maintenus dans le système de détention militaire israélien. Nombre d’entre eux âgés d’à peine 12 ans. Des enfants de 6 ou 7 ans ont également été détenus par l’armée israélienne. Chaque année, Israël fait comparaître entre 500 et 700 enfants palestiniens devant des tribunaux militaires du système colonial. Par ailleurs, ils sont des centaines à être arrêtés puis libérés sans procès et les données font état que tous les mois, 200 à 300 enfants en moyenne sont incarcérés dans le système pénitentiaire de l’occupant sioniste.
L’enfant sahraoui subit les pires supplices de l’occupant marocain
Autre exemple d’enfants subissant les affres d’un système colonial, celui des Sahraouis, qui dans les territoires du Sahara occidental sous occupation marocaine, sont victimes de violations et de torture, comme ce fut le cas, de l’enfant Mustapha Marzouk à qui, après avoir été arrêté arbitrairement, des policiers marocains lui ont fait subir des tortures avant de verser sur lui du plastique fondu bouillant et le suspendre au plafond affirme Amnesty Internationale. L’instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM) a condamné, avril dernier dans les termes les plus vifs l’agression barbare, par des éléments de la police de l’occupant marocain contre le jeune sahraoui Abdelmounaim Ennassiri commise dans la ville Smara du Sahara occidental occupé, appelant la communauté internationale à mettre fin aux pratiques répressives de l’état d’occupation marocaine. Le jeune sahraoui a été agressé, affirme ISACOM en raison de la haine et la rancœur que portent les organes de répression de l’occupant marocain aux enfants du peuple sahraoui, appelant la communauté internationale à mettre fin au système colonial marocain au Sahara occidental, par l’application du Droit international. Le cas de ce jeune sahraoui est un parmi des centaines d’autres, dont des enfants. Outre l’emprisonnement des Sahraouis des territoires occupés, l’occupant marocain s’adonne à toutes autres formes de répression, à l’image du viol, l’intimidation et la torture, comme rapportent de nombreuses ONG, dont AI. Selon des associations sahraouies, les violations des droits de l’Homme et les actes de répression se sont multipliés et durcis depuis la reprise de la lutte armée le 13 novembre 2020 entre le Front Polisario et le Maroc. L’occupation marocaine du Sahara occidental, depuis 1975 par le Maroc et avant par l’Espagne a volé l’enfance aux enfants sahraouis, comme ce fut le cas pour les enfants africains ayant souffert du joug colonial. L’enfant sahraoui continue à nos jours de souffrir aux côtés de sa famille et de son peuple des séparations, de l’exode forcé et de la vie de réfugié, en raison d’absence de volonté politique du Conseil de sécurité des Nations unies, de parachever le processus de décolonisation au Sahara occidental, dernière question de décolonisation inscrite sur son agenda.
Plus de 2 millions d’enfants yéménites souffrent de malnutrition aiguë
Après plus de sept ans de guerre, le Yémen manque de tout, en raison de la guerre qui lui ait livrée par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et de l’embargo qui lui ait imposé dont celui des médicaments et de la nourriture. Une situation qui fait du Yémen l’une des plus graves crises humanitaires du monde impliquant plus de deux millions d’enfants souffrant de malnutrition aigüe, a indiqué l’ONU mars dernier, soulignant dans un communiqué que le bilan réel était probablement plus élevé. L’ONU s’est montrée, dans son communiqué, déçue après n’avoir réussi à collecter que moins d’un tiers des promesses de dons qu’elle espérait pour tenter de sauver le Yémen d’une catastrophe humanitaire. Les donateurs ont promis de donner 1,3 milliard de dollars, là où les Nations unies en espéraient 4,3 milliards. Selon un rapport de l’ONU publié novembre dernier, la guerre a fait près de 380 000 morts, dont une grande majorité en raison des conséquences indirectes des combats, comme le manque d’eau potable, la faim et les maladies.
Des enfants vendus par leurs familles en Afghanistan
Le secrétaire général de l’ONU qui a appelé en mars dernier la communauté internationale à soutenir l’Afghanistan et à mettre fin à la spirale de la mort menaçant l’économie du pays, s’était notamment alarmé des moyens de survie de certains Afghans, qui vendent leurs enfants et des parties de leur corps pour nourrir leur famille. Un rapport de l’Unicef qualifie, en effet, l’Afghanistan de pire endroit au monde pour naître, et pour cause, les enfants afghans doivent affronter quotidiennement la misère et la violence. Leur situation est dramatique : mortalité infantile, malnutrition, mariages forcés, abus sexuels, vente d’enfants, privation d’écoles notamment pour les fillettes, les affres de la culture et la commercialisation de la drogue. Le 25 mai dernier, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a révélé que plus d’un million d’enfants afghans de moins de 5 ans pourront souffrir de malnutrition sévère. La même source a expliqué que ce nouveau bilan est équivaut au nombre double des enfants exposés à la malnutrition aiguë en Afghanistan en 2018, soit avant le retrait in -extremis de l’armée américaine et des occidentaux en général, de l’Afghanistan.
Ania Nch