De nouveaux pourparlers de paix entre le gouvernement afghan et les talibans commencent mardi à Doha, au Qatar, dans un contexte de recrudescence des violences dans ce pays en conflit depuis 20 ans. La capitale Kaboul et plusieurs provinces afghanes sont en proie à une recrudescence des violences, en dépit des négociations entre les deux camps, en cours depuis septembre à Doha. Ces négociations de Doha, se concentreront, selon plusieurs sources, sur la réduction de la violence et un cessez-le-feu permanent dans ce pays. Elles visent, également, à parvenir à la création d’ »une feuille de route politique » pour la formation d’un futur gouvernement d’unité nationale ou de transition. Les talibans revendiquent, aussi, la libération de prisonniers, dont plus de 5 000 insurgés ont été libérés par le président Ashraf Ghani septembre dernier. Suspendues à la mi-décembre, ces pourparlers destinés à mettre fin à près de 20 ans de conflit reprennent sur la base de l’accord conclu entre les talibans et les États-Unis en février 2020, selon lequel les Américains devraient retirer toutes leurs troupes d’ici mai 2021. Le gouvernement afghan et les talibans attendent de voir si le président américain élu Joe Biden respectera le calendrier de retrait des troupes ou tentera de renégocier l’accord signé en février, selon des observateurs. À la veille de la reprise de ces négociations au Qatar, le représentant spécial des États-Unis pour la réconciliation en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, a rencontré le chef de l’armée pakistanaise, Qamar Javed Bajwa. Ils ont discuté du processus de paix en Afghanistan, selon l’armée pakistanaise. M. Khalilzad a discuté avec le chef de l’armée pakistanaise et d’autres responsables militaires de questions d’intérêts communs, notamment la situation globale de la sécurité régionale, avec une référence particulière au processus de réconciliation afghan en cours. « Tous deux ont réaffirmé leur engagement envers l’objectif commun de paix et de stabilité dans la région et se sont mis d’accord sur un engagement continu à plusieurs niveaux », indique un communiqué de l’armée pakistanaise.
