Sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les travaux de la première Conférence africaine des startup ont démarré hier, lundi, au Centre international des conférences Abdellatif Rahal, afin d’examiner le rôle des startup africaines dans le développement économique durable.
L’ouverture de ce congrès, qui a vu la participation de plus de 600 entreprises émergentes, a été supervisée par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, et un certain nombre de représentants gouvernementaux, ambassadeurs de plusieurs pays africains et représentants de diverses institutions et professionnels. Organisée par le ministère de l’Économie de la connaissance, des Startup et des Micro-entreprises, cette conférence vise à fédérer les efforts gouvernementaux, afin de valoriser le rôle des startups en Afrique, et de consacrer leur contribution au développement économique, en facilitant la propagation des startups et leur accès aux sources de financement régionales. Ce forum de deux jours regroupera des responsables, ministres et experts dans le domaine de l’innovation et de l’entrepreneuriat de plusieurs pays, dont l’Angola, le Kenya, la Namibie, le Soudan, le Tchad, la Tunisie, le Cap-Vert, le Niger, le Zimbabwe, la Mauritanie, la Côte d’ Ivoire, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, le Mozambique, le Sierra Leone et le Burkina Faso.
Abdelmadjid Tebboune : « Développez l’Afrique et retenez ses talents »
À cette occasion, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé un message qui a été lu en son nom par le Premier ministre, dans lequel le chef de l’État a souligné que « Cette réunion met en évidence le rôle de la jeunesse et de l’innovation au sein des pays africains, lesquels représentent les taux les plus élevés au monde, mais malheureusement, font face à des taux élevés de chômage, d’où la nécessité de réfléchir à des politiques publiques permanentes pour les entreprises émergentes afin de les mettre à niveau ». Abdelmadjid Tebboune a ajouté dans son message :
« Les startup génèrent d’énormes rendements de l’entrepreneuriat, et stimulent également la concurrence et se transforment en projets productifs générateurs de richesse. Il est donc inévitable que les nouveaux concepts d’entreprises émergentes dans l’économie soient combinés avec les idées d’innovation qui caractérisent la jeunesse africaine ». Le Président s’est adressé aux participants en disant : « Aujourd’hui, vous établissez un espace de consultation et de dialogue, développez l’Afrique économiquement, réduisez la migration des talents et renforcez les capacités d’attraction des talents », précisant entre autres que « Les grandes entreprises lancées en tant que startups dans un environnement encourageant, qui se sont transformées en projets productifs qui absorbent le chômage », ajoutant : « Il est inévitable d’intégrer les concepts de startup et d’innovation dans les systèmes économiques des pays africains, vu le potentiel de la jeunesse africaine ».
Pour une dynamique de coopération entre les écosystèmes d’innovation au sein du continent
À l’ordre du jour de cette rencontre, la convocation d’une réunion des ministres africains liés au domaine de l’innovation et des startup, qui permettra d’établir « une feuille de route africaine qui établira une dynamique de coopération entre les écosystèmes d’innovation au sein du continent ». Au menu de cette réunion continentale, également, une exposition pour les entreprises émergentes de divers pays africains, ainsi que des sessions thématiques traitant des problèmes les plus importants auxquels sont confrontés les jeunes africains innovants et de l’avenir de l’entrepreneuriat en Afrique. Cette exposition regroupe 20 institutions, dont 12 de pays africains au sein de l’incubateur « incub me » et 8 institutions algériennes, impliquées dans les domaines du commerce électronique, des industries, la technologie, la finance, les transports, les services et l’éducation. En marge de cette première journée des travaux, un camp de jeunes a été organisé, qui comprend un groupe d’étudiants et de diplômés universitaires d’Algérie et d’autres pays, dans le but de discuter des problèmes liés au développement durable tels que l’emploi et la production, et de leur trouver des solutions. À noter que les travaux préparatoires de ce camp ont débuté dimanche, au niveau du CIC, en attendant la présentation des résultats définitifs de ses travaux dudit forum.
Hamid Si Ahmed