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OUVERTURE DU CAPITAL DES BANQUES PUBLIQUES Un coup de starter pour le marché boursier

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Le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, a réagi à l’annonce –qu’il juge « très importante et rassurante pour le marché boursier »- de l’accélération du processus d’ouverture du capital des banques publiques, ordonnée par le président Abdelmadjid Tebboune lors du Conseil des ministres de dimanche. L ’ accélération ne signifie pas la précipitation, a laissé entendre le chef de l’État qui précise qu’il s’agit de suivre « une méthode scientifique et savamment étudiée ». Le but est d’encourager « le changement de l’ancien mode de gouvernance, reposant actuellement sur l’administration au lieu de l’efficience économique ». Le Président Tebboune a insisté sur « le principe de transparence pour engager la réforme financière et s’adapter aux mutations internationales dans ce secteur, pilier de l’économie nationale». Le souci de transparence est dominant dans cette opération. Les spécialistes estiment que la Bourse est, en principe, le meilleur moyen de garantir cette transparence. Pour le DG de la Bourse d’Alger, qui intervenait sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne dont il était l’invité de la rédaction, « si cette opération se déroule à travers la Bourse, ce sera un excellent coup de starter pour le marché boursier et cela ouvre la voie aux autres établissements financiers publics et privés pour venir se coter à la Bourse d’Alger ». L’une des préoccupations actuelles est de « capter les liquidités qui circulent en dehors du marché pour qu’elles participent, de manière effective, au financement de l’économie». Sera-t-il atteint par l’ouverture du capital des banques publiques? Dernièrement, le secteur des Finances a fourni des indications utiles dans ce sens : plus de 594 milliards de dinars (DA) ont été collectés par les banques algériennes, au 31 décembre 2022, dans le cadre de la finance islamique, et il y a eu également une nette amélioration des dépôts collectés par la finance conventionnelle. On sait que « les liquidités qui circulent en dehors du marché » échappent à tout contrôle fiscal et génèrent, de ce fait, à leurs détenteurs des gains colossaux. De plus, « la dernière introduction en bourse date de 2016 », a fait savoir le DG de la Bourse. Des mesures incitatives à l’introduction en bourse ont été mises en place par le gouvernement, a souligné Yazid Benmouhoub qui a cité la réduction de l’impôt sur les bénéfices (IBS) à hauteur du taux d’ouverture sur une période de cinq ans, et l’exonération totale d’impôts pour les revenus générés par les opérations boursières et les dividendes. Ce processus devrait être accompagné, dit-il, par la digitalisation. Les spécialistes ont noté que le chantier de l’ouverture du capital de certaines banques publiques a tardé. En décembre 2020, il était déjà question de l’ouverture du capital de deux banques publiques à travers la Bourse d’Alger, dans le sillage des réformes du système financier national, engagées par le gouvernement. À la fin de l’année passée, le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a prévu que l’Algérie procèdera à l’ouverture du capital d’au moins deux banques publiques durant l’année 2023. Un an avant, en décembre 2021, le Premier ministre avait annoncé, l’ouverture des capitaux de banques publiques à l’entame de l’année 2022. Pour rappel, depuis 1990, les banques privées sont autorisées à s’implanter en Algérie, dans le cadre de l’ouverture du secteur financier à la concurrence inscrite dans les réformes mises en œuvre à l’époque pour libéraliser de grands pans de l’économie algérienne. Au début des années 2000, dans le même sillage, le gouvernement avait annoncé une refonte du système bancaire, avec un rôle dynamique dévolu aux banques privées dans le cadre d’une démarche qui comprenait la mise en œuvre rapide du programme de privatisation. À ce moment, le but affiché était une relance économique par le développement du secteur privé à travers les mesures d’appui aux PME et aux grands groupes industriels privés, avec l’allègement des charges fiscales. On sait ce à quoi a abouti cette démarche moins de vingt ans après. Évidemment, le contexte actuel est différent.
M’hamed Rebah

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